La lettre s’adresse à la mairesse de Montréal, Valérie Plante

Madame la mairesse, je vous demande par la présente de forcer les joggeurs à courir dans la rue. Nous ne voulons pas qu’il arrive à Montréal ce qui vient de se produire à Paris où les joggeurs sont dorénavant interdits, sauf tôt le matin et plus tard le soir.

La plupart des trottoirs de la ville — surtout dans les rues résidentielles — ne permettent pas à deux personnes qui se croisent de garder 2 mètres d’écart. Certains trottoirs font à peine 1,5 mètres. D’autres auraient la largeur requise, mais pas les soirs des différentes collectes : recyclage, compost, matières résiduelles.

Dans les quartiers centraux, où la crise sévit avec le plus de force au Québec, les situations de multiples croisements sur les trottoirs sont nombreuses : une mère marchant avec une poussette et un enfant en bas âge à ses côtés croisant une autre personne ; deux personnes marchant côte à côte faisant face à un joggeur ; etc.

Dans les rues résidentielles et collectrices, alors que la circulation est réduite au minimum, il est tout à fait sécuritaire de courir en bordure des voitures. Pourquoi ne pas le rendre obligatoire ?

Pour que le confinement soit levé en mai, il faut faire deux choses : respecter religieusement la distanciation d’ici là et garder des habitudes de distanciation pendant des mois après le déconfinement. Il va falloir développer une intelligence collective pour reprendre nos activités sans pour autant donner la chance au virus de nous imposer une deuxième vague de contamination.

L’utilisation de la rue par les joggeurs, les piétons et les personnes se déplaçant en groupe (les familles, par exemple) devrait être à votre agenda. Je peux imaginer vos réticences à l’ouverture de la rue immédiatement et pour tout le monde – vous voudrez sans doute éviter des accidents potentiels. Allons-y progressivement.

Commencer par les joggeurs serait un geste nécessaire et apprécié de tout le monde.

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