L’urgence révèle souvent des traits de caractère sur lesquels il est important de pouvoir compter.

Ainsi, la situation actuelle démontre clairement la forte capacité du gouvernement du Québec à se « retourner de bord » et à agir rapidement et efficacement. Au fur et à mesure de l’évolution de la quarantaine proposée, de nouveaux besoins surviendront. Le manque de liquidités des entreprises, particulièrement les plus petites, viendra miner leur survie.

Il importe de ne pas compliquer les choses et d’agir sans intermédiaire.

Il serait sage de ne pas exiger le fameux « laissez-passer A-38 » et son « formulaire bleu » (Les douze travaux d’Astérix).

Le gouvernement du Québec ne devrait pas attendre celui du Canada avant de lancer son propre plan de garantie de prêts pour PME afin de leur permettre d’honorer les salaires, les paiements de marchandises, etc. Sans attendre, un entrepreneur devrait pouvoir faire affaire directement avec son banquier (ou sa caisse) pour dégager les sommes dévolues pour ses premières nécessités.

Oui, directement, sans intermédiaire gouvernemental, parce qu’un banquier connaît ses entrepreneurs et vice versa. Le gouvernement du Québec, avec son inévitable lourdeur, en aura assez d’établir les règles des garanties avec les institutions. Ces intervenants, spécialistes des grandes négociations et conventions de crédit, pourront attendre jusqu’à ce que la dernière virgule soit bien placée. Mais les entreprises, leurs fournisseurs et leurs travailleurs n’ont pas le luxe d’attendre.

Va-t-on en « échapper quelques-uns » ? D’autres voudront-ils exploiter le système ? Évidemment. Mais il en va de la survie de 99 % des PME du Québec.

Laisser entrer le fédéral avec ses institutions du genre de la banque centrale, la BDC, EDC, etc. serait une erreur coûteuse.

Garantir combien et à quelle hauteur ? Le premier ministre et ses ministres économiques ont l’expérience pour en fixer les balises. On ne parle pas de millions de dollars par entreprise ; c’est de l’ordre d’une encaisse mensuelle de PME dont il est question.

Bref, un « plan Paillé 2020 » ou un « plan Fitzgibbon » est urgent.

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