La Presse a une longue histoire d’amitié avec L’Itinéraire. En 1993, lorsque notre journal de rue a souhaité passer d’une petite publication artisanale distribuée dans des maisons de chambres et des ressources communautaires à une version payante plus étoffée, La Presse était là. En effet, cette année-là, le quotidien de la rue Saint-Jacques a donné tout un élan à L’Itinéraire en acceptant de produire gratuitement 3000 exemplaires, qui seront rapidement vendus par des personnalités bien connues.

Ce coup de pouce initial, jumelé au soutien de la Ville de Montréal et au travail acharné des artisans de la première heure, contribuera à lancer L’Itinéraire en 1994 et à en faire un magazine de qualité, tiré à 12 000 exemplaires par numéro et vendu par plus de 200 camelots à Montréal ainsi qu’à Laval, à Longueuil, à Granby et à Sutton.

Des collaborations entre les deux médias se sont répétées au fil des 26 dernières années, mais c’est surtout depuis 2015 que La Presse s’est complètement investie avec L’Itinéraire. Quand l’un de nos camelots et des membres de l’équipe ont eu besoin de formation en photos, le photographe Martin Tremblay n’a pas hésité à leur transmettre son savoir en offrant des ateliers et en effectuant des suivis.

Puis, quand nous avons lancé l’idée d’un stage en journalisme à l’intention de nos camelots-rédacteurs, La Presse a répondu présente. Mieux encore, l’équipe du quotidien s’est assise avec la nôtre pour élaborer le contenu et le déroulement de ces stages hors du commun, tout en s’assurant de le faire dans les plus strictes règles de l’art.

Coordonnés avec bienveillance et doigté, d’abord par Katia Gagnon et Michèle Ouimet, puis par Silvia Galipeau et Tristan Péloquin, ces journalistes chevronnés ont rassemblé plusieurs membres de leur rédaction pour initier nos camelots aux rouages du reportage sur le terrain et à tous les aspects qui constituent la réalisation d’un article journalistique, de A à Z.

L’effet sur nos camelots a été indéniable et durable. Ces stages leur ont permis de progresser à bien des égards.

Non seulement appréhendent-ils mieux le travail de journalisme, mais ils ont également découvert ou redécouvert des ressources intérieures, comme la persévérance et la capacité de surmonter leurs peurs, en plus de gagner en estime d’eux-mêmes.

Ces stages ont été repris chaque année, jusqu’en 2019. N’eût été la pandémie, nous aurions envoyé une nouvelle cohorte à La Presse l’été dernier. Mais ce n’est que partie remise.

Par ailleurs, La Presse nous a fait une place de choix en publiant mensuellement des textes de camelots dans la section Débats. Puis, dès que nous avons dû cesser l’impression de notre magazine en avril à cause de la pandémie, La Presse+ nous a accordé un espace privilégié sur ses écrans. Tous les mois, une version abrégée de notre publication a paru sur les tablettes de près de 750 000 lecteurs et lectrices. Une visibilité incroyable et inespérée qui a également accru la portée de notre organisme.

Derrière toutes ces initiatives depuis 2015, il y a Éric Trottier, qui a cru en L’Itinéraire et a permis à La Presse de contribuer à notre mission d’aider les plus vulnérables de notre société. Toutes ces actions à leur égard et envers le Groupe communautaire L’Itinéraire en général ont eu des bienfaits fort appréciables. Nous lui en sommes très reconnaissants et lui souhaitons bonne route dans cette nouvelle étape de sa vie.

Merci Éric ! Merci à La Presse. Au nom de toute l’équipe de L’Itinéraire.

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