Cerfs et citadins, même combat ! Les deux espèces, en surnombre, détruisent leur environnement et se dirigent, plus ou moins lentement, mais très sûrement vers l’extinction. Seule différence : les cerfs ne savent pas reconnaître le problème, les citadins refusent de le voir.

L’affaire du parc Michel-Chartrand de Longueuil est une parfaite illustration de cette navrante réalité. Devant la proposition d’une solution logique et raisonnable, levée de boucliers, menaces de mort et médiatisation outrancière, ce qui vient de conduire à la prédation avocassière !

Dans la nature, c’est la prédation universelle qui assure l’équilibre. Les carnassiers mangent les brouteurs en surnombre, ce qui est profitable aux deux espèces, en assurant la pérennité de leur garde-manger respectif. Et quand, pour une raison quelconque, l’équilibre est rompu, c’est la famine qui va engendrer la maladie et la mort, situation qui se répercute infailliblement sur l’autre espèce. En clair, quand il y a trop de brouteurs dans un territoire donné, ils s’affaiblissent et deviennent des proies faciles pour les carnassiers qui prospèrent alors et vident leur garde-manger, entrainant leur famine et la maladie pour eux-mêmes.

Les cerfs sont en surnombre partout dans leur habitat. Il est donc illusoire d’en déménager d’une zone à l’autre, à moins que ce ne soit pour réduire la consanguinité. Dans le parc Michel-Chartrand, la solution logique est celle qui est proposée par les autorités compétentes : remplacer le prédateur absent et le faire de la manière la plus humaine possible, tout en soulageant la faim d’un certain nombre de nécessiteux. Et, une fois l’équilibre initial rétabli, il faudrait le maintenir en prélevant quelques bêtes âgées chaque année, afin de conserver la microharde et son habitat en santé.

Si Michel Chartrand était encore de ce monde, je suis certain qu’il appuierait cette proposition d’un « ciboire » bien senti !

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