Avec l’entrée en vigueur de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), nous assistons au début d’une nouvelle étape dans les liens commerciaux et productifs de nos pays.

Le Mexique et le Canada ont approfondi leur intégration sous les auspices de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). En 1993, un an avant l’entrée en vigueur de l’ALENA, notre commerce était d’environ 2 milliards de dollars et en partant de là, nous l’avons multiplié jusqu’à atteindre, en 2019, 25 milliards.

Ce chiffre pourrait probablement être beaucoup plus élevé si nous considérons un possible sous-enregistrement de marchandises, car une grande partie de notre commerce passe par les frontières de notre voisin commun, les États-Unis, sans que l’on tienne correctement en compte ces transactions bilatérales. Sans aucun doute, tout comme l’ALENA, l’ACEUM sera un instrument essentiel pour renforcer nos relations commerciales dans le domaine des biens et services ainsi que des investissements.

L’ACEUM nous offre des moyens pour renforcer une relation que nous apprécions et reconnaissons au Mexique.

Le Mexique et le Canada partagent une vision quant à l’importance du commerce extérieur en tant que moteur de nos économies ainsi que la pertinence de maintenir des règles claires et prévisibles dans le commerce international.

Dans le domaine multilatéral, le Mexique participe au Groupe d’Ottawa, dirigé par le Canada, dont le but est de veiller à ce que le système commercial multilatéral et l’Organisation mondiale du commerce s’adaptent aux réalités, aux défis et aux occasions fournies par l’économie du XXIe siècle. Notre partenariat avec l’ACEUM s’aligne sur cette même vision que nous partageons depuis des décennies.

C’est une excellente occasion que la modernisation de notre régime d’intégration régionale, l’ACEUM, entre en vigueur le 1er juillet, car elle nous donnera un outil puissant pour faire face à la situation résultante de la pandémie de la COVID-19. Nous avons eu beaucoup à célébrer au cours de cette semaine : l’entrée en vigueur de l’ACEUM et, bien entendu, la fête nationale du Canada. Notre nouvel accord nous offrira non seulement une certitude et des règles claires pour le développement de notre commerce de biens et services, mais nous permettra également d’entamer notre intégration dans le domaine du numérique. En effet, avec l’ACEUM, nous pourrons créer des occasions de dynamiser nos échanges en matière d’innovation de contenus, de produits et de services numériques de haute qualité, ce qui nous permettra de transformer la façon dont nos citoyens et nos entreprises interagissent.

Avec l’ACEUM, nous démocratiserons notre commerce pour le rendre plus inclusif. La technologie et les dispositions relatives au commerce électronique, à la facilitation douanière, aux services financiers et aux télécommunications, entre autres, permettent aux MPME (micro, petites et moyennes entreprises), aux entrepreneurs, aux femmes entrepreneurs, aux producteurs ruraux et agricoles, aux communautés autochtones, aux jeunes et aux minorités de bénéficier de possibilités offertes par le nouveau traité.

Nous avons des entrepreneurs très talentueux dans diverses industries numériques qui, grâce à l’ACEUM, pourront avoir un plus grand accès au marché tant local que nord-américain et promouvoir le commerce entre le Mexique et le Canada.

La mise en œuvre de l’ACEUM à une époque de grands défis que représente la pandémie de COVID-19 est un grand engagement pour notre intégration et pour maintenir notre compétitivité. Le Mexique continuera d’être un partenaire fiable pour les États-Unis et le Canada et nous chercherons à profiter de toutes les occasions qu’offre l’accord commercial.

Sans aucun doute, les dispositions concernant l’espace numérique nous placent dans une situation privilégiée pour maintenir une Amérique du Nord dynamique et prospère ainsi que pour approfondir une relation commerciale et productive entre le Mexique et le Canada qui nous permettra de continuer à générer des avantages pour nos citoyens.

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