Nous sommes des résidants, des vacanciers et des amoureux des Îles-de-la-Madeleine inquiets de la situation actuelle qui isole l’archipel et ses habitants et menace son économie, dont le tourisme représente un pilier majeur.

En tout respect pour la préoccupation légitime du Nouveau-Brunswick et de l’Île-du-Prince-Édouard de protéger leurs populations en cette période de pandémie, une solution doit toutefois être négociée sans délai avec ces deux provinces afin d’assurer un accès normal et sécuritaire vers les Îles.

Il est en effet urgent que les vacanciers ayant fait une réservation locative pour cet été sachent qu’ils pourront faire le trajet vers les Îles de façon décente, en pouvant dormir et se restaurer.

À défaut de quoi les annulations actuelles continueront de se multiplier, au grand détriment de l’économie locale et des centaines de Madelinots qui comptent sur les précieuses retombées économiques de la saison estivale. Il y a urgence d’agir, car c’est maintenant que les décisions des vacanciers de conserver ou d’annuler leur réservation se prennent, principalement pour les mois de juillet et d’août.

Sans accès aux Îles, ce sont aussi des centaines de familles qui seront privées, cet été, de leurs retrouvailles annuelles.

Au moment où nous devons concilier la santé, l’économie et les droits des individus, nous unissons aujourd’hui nos voix pour demander au premier ministre du Québec, François Legault, d’accélérer les pourparlers avec ses homologues des deux provinces, Blaine Higgs du Nouveau-Brunswick et Dennis King de l’Île-du-Prince-Édouard, afin de conclure au plus tôt une entente reposant sur le gros bon sens et le respect des droits des uns et des autres.

Cette entente pourrait, tout simplement, comme il a déjà été proposé, se résumer à la désignation d’un corridor de déplacement comprenant postes d’essence, dépanneurs, restaurants et hôtels.

Les Îles-de-la-Madeleine constituent un joyau inestimable dans l’offre touristique du Québec. Au fil des décennies, des centaines de milliers de Québécois les ont découvertes avec ravissement et y reviennent régulièrement avec enthousiasme. Cet élan doit se poursuivre et ne pas être entravé par une situation qui, somme toute, peut aisément trouver une solution simple et acceptable pour toutes les parties. Il s’agit, selon nous, d’une question de bonne foi mutuelle.

Nous comptons sur une intervention rapide du premier ministre.

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