Aujourd’hui, le monde passe par une crise sans précédent. La planète s’est retrouvée dans une situation unique : arrêt des activités quotidiennes, travail, déplacements, restauration, loisirs et sports.

Les deux priorités qui ont uni le monde ont été de pouvoir assurer son pain quotidien et être en bonne santé, tout le reste n’a aucune importance ou valeur. Ceci m’a rappelé une citation de mon grand-père quand j’étais un jeune garçon passant son été à la campagne : « Mon fils, c’est important pour toi que nous t’achetions le vélo “révolutionnaire” des années 70 chopper, mais rappelle-toi que les deux choses que tu rechercheras dans toutes les circonstances sont du pain et du sel, ainsi que la santé. Avec le temps, tu comprendras que tout le reste n’est pas indispensable. »

La solution naturelle a été le télétravail pour les entreprises et l’enseignement en ligne pour les universités, cégeps et collèges. Énumérons ensemble les axes qui changeront après la levée de la quarantaine et de l’état d’urgence.

Infrastructures immobilières

L’expérience du télétravail poussera les entreprises à évaluer la nécessité de la présence physique de tous ses employés et cela engendrera une réflexion sur la superficie nécessaire pour son personnel afin de desservir leur clientèle. Aujourd’hui, 95 % du personnel travaillent de la maison et cela fonctionne ; a-t-on vraiment besoin de la superficie que nous occupons actuellement ? Cette réflexion fera mal au secteur immobilier à moyen et court terme.

Cependant, le domaine de la construction fera face à des défis importants sur le plan de la gestion de sa main-d’œuvre. C’est là que les nouvelles technologies vont aider au partage de l’information de chantier rapidement auprès des différents intervenants. Une entreprise québécoise comme Mechasys, avec son projecteur laser de plan de construction, pourra aider à affronter cette problématique.

Services technologiques

La situation actuelle poussera toutes les entreprises à mettre à jour leurs applications et infrastructures pour pouvoir opérer en ligne sans faille. Accélérer l’implantation des technologies comme l’internet des objets pour avoir accès à distance aux outils et installations pour importer l’information collectée. Une transformation s’impose afin de mettre des indicateurs qui nous guideront à déterminer nos risques pour pouvoir les transformer en opportunités avec des tableaux de bord dynamiques permettant aux exécutifs, gestionnaires et employés de surveiller leur opération. Cette nouvelle réalité impose une sécurité plus accrue au sein de nos installations technologiques avec une gouvernance bien définie où le principe du blockchain protégera l’information et assurera son unicité.

Revue des processus

Cette nouvelle réalité entraînera une revue des processus opérationnels afin de couvrir les nouvelles hypothèses de télétravail et les cas extrêmes, comme une pandémie. Cibler les activités nécessaires pour opérer en temps de crise comme nous avions prévu un plan de continuité si nos ressources technologiques tombent en panne.

Capital humain et formation

Un chantier de formation globale sera indispensable : comment opérer en mode télétravail (outils et processus) ? Comment augmenter les compétences de chaque individu pour motiver la relance ? Comment gérer les priorités entre le travail et la maison ? Comment imposer une discipline durant l’horaire de travail ? Savoir comment diminuer le stress imposé par la routine du télétravail sans avoir accès en personne aux collègues. Edlive, une entreprise québécoise qui propose une technologie de formation à distance, pourra sûrement aider.

Éducation

Révision des programmes actuels pour pouvoir les donner en ligne, si besoin il y a, aux niveaux scolaires et universitaires en s’assurant que le personnel enseignant et administratif soit formé adéquatement. Des entreprises québécoises ont mis en place des technologies de pointe pour procurer de l’enseignement à distance en intégrant une infrastructure, un logiciel et un blogue de collaboration afin de faire vivre une expérience similaire à celle d’une présence physique en classe.

Médecine

Le budget principal des gouvernements tournera autour de la recherche médicale et des services de santé pour combler les lacunes identifiées lors de la pandémie de COVID-19. Il y aura une transformation importante au niveau des processus pour les mettre à jour et éviter les lacunes vécues. Il faudra attribuer plus de budget pour la recherche médicale au sein des universités québécoises et canadiennes.

La technologie aura un rôle révolutionnaire à jouer en utilisant des émetteurs avec l’internet des objets (IoT) pour la lecture des signes vitaux par les médecins sans avoir besoin d’avoir un contact direct, par exemple. Plein d’autres services existent déjà depuis plusieurs années afin d’augmenter la précision des résultats des algorithmes analytiques et de l’intelligence artificielle. Notamment, pour l’utilisation de robots afin de prendre des signes vitaux. Connex MD, une entreprise québécoise, a développé une technologie pour la télémédecine.

Panier local

Bleu au Québec et rouge au niveau canadien dans tous les domaines : en agriculture, il faut encourager la main-d’œuvre locale, surtout pour les personnes ayant perdu leur emploi, et ne pas chercher à engager des travailleurs étrangers ; il faut lancer un programme global pour encourager les startups et les entreprises locales afin de produire nos biens et nos produits chez nous, comme consommer des truffes au chocolat faites au Québec par une petite startup lavalloise Les truffes de Joujou.

Les entreprises québécoises et canadiennes ont les connaissances et capacités nécessaires pour répondre aux défis de l’après COVID-19 et c’est clair qu’il y aura une croissance dans des secteurs et une baisse dans d’autres. En attendant, préparons-nous à démontrer la pertinence de notre plan pour changer la donne lors de la relance !

En ce temps de confinement, je vous invite à voir le film Le jour de la marmotte (Groundhog Day), vous verrez comme les jours passent plus facilement et fort probablement avec un grand sourire.

Qu'en pensez-vous? Exprimez votre opinion