Quatre médecins réagissent à l’appel du premier ministre Legault aux médecins spécialistes, à qui il demande d’aller prêter main-forte dans les CHSLD. Quatrième texte.

Les médecins spécialistes ont bénéficié deux fois plutôt qu’une des talents de négociateur de Gaétan Barrette, qui y est allé à fond la caisse et des deux côtés de la clôture, d’abord comme président de la Fédération des médecins spécialistes (FMSQ), puis comme ministre de la Santé.

Le gouvernement en place a récupéré une partie de ces largesses dont la moitié est consacrée au problème complexe de la pertinence, ce qui est à l’honneur de la Fédération et des médecins.

La gestion de la pandémie vient de prendre une tournure dramatique avec une véritable hécatombe dans plusieurs résidences d’aînés qui, comme prévu, sont les plus vulnérables aux attaques d’un virus plus agressif que les virus de grippe saisonnière.

En désespoir de cause, le premier ministre avait déjà fait appel à des bénévoles, qui semblent répondre généreusement.

Il en est maintenant à s’adresser directement aux médecins spécialistes pour apporter du renfort, non pas à titre de médecins, mais dans un geste humanitaire, où on leur demandera surtout de prendre soin.

Il s’agit donc de bénévolat pur et simple et il est difficile de comprendre qu’il soit rémunéré alors que c’est tout à fait injuste pour les équipes en place qui sont mal payées et les bénévoles qui se donnent sans compter.

De deux choses l’une : ou les médecins refusent cette rémunération, comme plusieurs l’ont déjà proposé, ou elle est compilée en un fonds qui servira à financer des projets ou des initiatives qui vont améliorer le fonctionnement du système.

Présentement, le milieu de travail où les médecins sont appelés à œuvrer nous est rapporté comme pitoyable et comporte quand même un risque non négligeable avec le manque de ressources et de matériel de protection nécessaires. Ce n’est pas l’argent, mais l’empathie et l’abnégation des disciples d’Hippocrate qui vont les amener au front.

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