François Legault est en passe de réaliser quelque chose d’exceptionnel.

D’une part, il a su convaincre les Québécois de la nécessité de changer leurs comportements de tous les jours pour faire face à une réalité encore peu tangible.

Pensez-y deux secondes : les épiciers annoncent des mois d’avance qu’ils cesseront bientôt de vendre des sacs de plastique pour ne pas brusquer les consommateurs.

Dans la dernière semaine, on a fermé les écoles, les garderies, cloisonné les CHSLD, demandé aux voyageurs de revenir à la maison et aux gens de plus de 70 ans de rester chez eux. On a annoncé une série de mesures pour accompagner toutes les entreprises du Québec touchées par la réorganisation rapide de leurs ressources humaines ou par l’effondrement de leurs revenus.

Le premier ministre l’a fait dans le calme, communiquant fermement ses intentions, dans un cadre sobre et accompagné des personnes clés de son équipe.

Mais encore, il utilise tous les pouvoirs placés à sa disposition pour harnacher la force du réseau de la santé et faire travailler ceux qui le peuvent.

Étant au Québec, nous pouvons comparer la réponse de notre premier ministre à celles d’autres chefs de gouvernement qui font face aux mêmes défis, avec un cadre temporel parfois beaucoup plus comprimé.

François Legault a fait entrer dans le vocabulaire courant des mots lourds de sens : pandémie, quarantaine, état d’urgence. C’est le lot de tous ceux qui dirigent, aujourd’hui, des peuples et des nations.

Quand on demande un mandat électoral, on le demande beau temps, mauvais temps, et les crises sont révélatrices de l’appétit réel qu’ont nos dirigeants pour leur travail. Certains préfèrent le pouvoir et d’autres veulent réellement améliorer la vie de leurs concitoyens.

Sans aucun doute, François Legault aime son travail. Sans aucun doute, il aime les Québécois.

Je n’ai pas voté pour lui ou son équipe. Sauf qu’à l’évidence, il faut reconnaître ses grandes qualités de meneur.

Nous aurons amplement de temps pour débattre de son programme et de la politique qu’il mène par temps calme. Mais au vu de la dernière semaine, en temps de crise, il est celui qu’il nous faut.

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