Actuellement, au Québec, environ 530 000 tout-petits grandissent pour devenir ce dont ils rêvent.

Archéologues, journalistes, stylistes, vétérinaires… Des parents aimants, des globe-trotteurs, des citoyens engagés… Mais ont-ils tous les mêmes chances de développer leur potentiel ? Le Québec est-il à la hauteur de leurs besoins ? La société en fait-elle assez pour ses petits de 0 à 5 ans ?

Bien que la majorité des tout-petits au Québec se portent bien, ils n’ont pas tous les mêmes chances, dès la naissance, de se réaliser pleinement. La preuve ? En août dernier, un enfant sur quatre a fait son entrée à la maternelle avec des vulnérabilités dans au moins un domaine de son développement, et ce chiffre grimpe à un sur trois en milieux défavorisés.

Encore aujourd’hui, trop de familles n’ont pas accès à un accompagnement dès la grossesse et trop de parents ont de la difficulté à concilier famille et travail. Trop d’enfants n’ont pas accès à un service éducatif à la petite enfance de qualité ; à des soins de santé et des services sociaux adaptés et à des lieux publics sécuritaires pour s’amuser. Trop d’enfants grandissent dans un logement inadéquat.

Parce que trop d’enfants n’ont pas les mêmes chances, dès la naissance, de se développer pleinement, c’est tout le Québec qui doit se mobiliser !

En cette Grande semaine des tout-petits, unissons-nous pour affirmer haut et fort que la petite enfance se doit d’être une priorité de société.

Les parents ont assurément un rôle crucial à jouer, mais il serait faux de croire qu’ils sont les seuls. Ce n’est pas un secret : l’environnement dans lequel un enfant grandit a un impact important sur sa santé, son développement, sa réussite éducative et tout son parcours de vie.

Agir tôt en petite enfance, dès la grossesse, est l’une des conditions essentielles de réussite pour tous les enfants au Québec. La période de 0 à 5 ans étant déterminante pour le développement des tout-petits, les actions faites à ce moment sont susceptibles de contribuer à la formation de bases solides qui serviront à l’enfant, même une fois devenu adulte.

Les mesures collectives en petite enfance font une différence, et pas seulement pour les enfants eux-mêmes !

À court et à long terme, elles réduisent les coûts des services de santé, sociaux, éducatifs et diminuent le décrochage scolaire.

Pensons aussi aux mesures de conciliation travail-famille instaurées dans les entreprises. Elles permettent de diminuer l’absentéisme, d’améliorer la productivité et la motivation des employés en plus de favoriser la diminution du stress parental.

Ensemble, favorisons le bon développement de nos enfants et travaillons à leur offrir les meilleures conditions de vie possible. Puisque nos tout-petits sont les grands de demain, donnons à chacun d’entre eux une chance égale de se réaliser pleinement et de devenir des adultes épanouis.

Collectivement, nous avons le pouvoir d’agir et d’assurer le meilleur départ à chacun de nos tout-petits ! Conjuguons nos efforts.

* Lucie Champagne est conseillère stratégique à l’Association québécoise des centres de la petite enfance ; Isabelle Lizée est directrice générale du Carrefour action municipale et famille.

** Cosignataires, alliés de Tous pour les tout-petits : Doreen Assaad (mairesse de Brossard et présidente du Carrefour action municipale et famille) ; Geneviève Bélisle (directrice générale de l’Association québécoise des centres de la petite enfance) ; Zoé Bergeron (coordonnatrice au Réseau québécois pour la réussite éducative) ; Nathalie Bigras (directrice scientifique de l’Équipe de recherche Qualité des contextes éducatifs de la petite enfance et professeur titulaire, département de didactique, section petite enfance, Université du Québec à Montréal) ; Nathalie Bondil (directrice générale et conservatrice en chef du Musée des beaux-arts de Montréal) ; Simon Boucher (maire de Sainte-Clotilde-de-Horton et responsable des dossiers jeunesse à la MRC Arthabaska) ; Kim Boutin (athlète olympique, patinage de vitesse sur piste courte) ; Élise Boyer (directrice générale de la Fondation Olo) ; Marie-Eve Brunet Kitchen (directrice générale de la Fédération québécoise des organismes communautaires famille) ; Denis Chouinard (président de l’Association des bibliothèques publiques du Québec) ; Jean-Marc Chouinard, président de la Fondation Lucie et André Chagnon-Observatoire des tout-petits, Naître et grandir) ; Louise Deschâtelets (comédienne et chroniqueuse) ; Martine Desjardins (directrice générale du Mouvement national des Québécoises et Québécois et chroniqueuse) ; Daye Diallo (président de Force Jeunesse) ; Yves-Thomas Dorval (président et chef de la direction du Conseil du patronat du Québec) ; Sonia Ethier (présidente de la Centrale des syndicats du Québec) ; Alain Fortier (président de la Fédération des commissions scolaires du Québec) ; Pierre Fortin (économiste et auteur) ; Christiane Germain (coprésidente Germain Hôtels) ; Vincent Graton (comédien) ; Alex Harvey (champion du monde et olympien, ski de fond) ; Jean-Pierre Hotte (président d’Avenir d’enfants) ; Jennifer Johnson (directrice exécutive du Réseau communautaire de santé et de services sociaux) ; Dr Gilles Julien (Fondation du Dr Julien) ; Amélie Landry (directrice générale du Réseau des centres de ressources périnatales du Québec) ; Guillaume Landry (directeur général du Bureau international des droits des enfants) ; Pierre Lavoie (cofondateur du Grand défi Pierre Lavoie) ; Michel Leblanc (président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain) ; Monique Leroux (ex-présidente du Mouvement Desjardins et présidente du conseil d’Investissement Québec) ; Francine Lessard (directrice générale du Conseil québécois des services éducatifs à la petite enfance) ; Jacques Létourneau (président de la Confédération des syndicats nationaux) ; Noémie Montminy (doctorante, observation et mesure du développement de l’enfant en contextes éducatifs de l’Université Laval) ; David Morley (président et chef de la direction d’UNICEF Canada) ; Laura O’Laughlin (vice-présidente de Groupe d’analyse et une des fondateurs de l’Institut des générations) ; Jean-François Parenteau (maire de Verdun) ; Ghislain Picard (chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador) ; Dr Éric Poulin (président de l’Ordre des optométristes du Québec) ; Marie Rhéaume (directrice générale du Réseau pour un Québec Famille) ; Marie-Josée Richer (cofondatrice de Prana) ; Maryse Rondeau (présidente de l’Association d’éducation préscolaire du Québec) ; Jean-Louis Roy (président et directeur général de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec) ; Caroline Schindler (coordonnatrice des Instances régionales de concertation en petite enfance) ; Marjolaine Sioui (directrice générale de la Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador) ; Kim St-Pierre (olympienne-gardienne de but, gestionnaire du développement des affaires BOKS Canada) ; Sandrine Tarjon (directrice de l’Association des haltes-garderies communautaires du Québec) ; Gisèle Tassé-Goodman (présidente du Réseau FADOQ) ; Guillaume Vermette (clown humanitaire) ; Raymond Villeneuve (directeur général du Regroupement pour la valorisation de la paternité) ; Dr Stanley Vollant (président et fondateur de Puamun Meshkenu) 

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