La situation m’inquiète sérieusement. J’y tiens, moé, à mes journaux… autant qu’Elvis Gratton à ses Rocheuses !

À tous les journaux d’ailleurs. Les p’tits, les moyens, les gros, les montréalais comme les régionaux, même ceux que je ne lis pas ou encore avec lesquels je ne suis pas d’accord. Ils sont tous importants.

Car pour avoir vécu dans un pays où il n’y avait qu’un seul journal national contrôlé par l’État, pendant ma belle vingtaine, cela m’avait alors définitivement ouvert les yeux sur l’importance de l’information, de son accessibilité, tout comme sur les différents outils de propagande.

Notre premier ministre François Legault affirmait récemment que les Québécois doivent eux aussi contribuer, faire leur part. Je suis d’accord. Or, je fais partie de ces « un Québécois sur dix » qui survivent sous le seuil de la pauvreté au Québec, Monsieur le Premier Ministre. Moi-même je suis plus pauvre que les journaux encore. Alors on fait quoi ?…

Voulez-vous que je donne du temps, que je fasse du bénévolat pour les journaux ? Que je fasse des appels, par exemple, lors d’une belle campagne de financement qui servirait à tous nos journaux québécois ? (« Les lignes sont maintenant ouvertes, on attend vos appels ! ») Ou bien que je vende du chocolat ? Car je suis prête à le faire, vous savez.

Oui, oui, je vous le dis ! Éliminez la télé (sauf les nouvelles), les médias sociaux et les Facebookeux de ce monde, vous allez voir que, vous aussi, vous en avez amplement, du temps, pour faire du bénévolat, pour lutter, pour vous impliquer dans la société.

J’ai même déjà donné du temps pour un parti politique qui a viré sa chemise de bord concernant la laïcité, après les élections, une fois que lesdits députés ont été élus. Alors imaginez comment j’ai hâte à la prochaine campagne électorale…

Et si là, en plus, c’est pour NOTRE démocratie, pour avoir accès à de l’information vérifiée deux fois plutôt qu’une ? Je suis certainement prête à faire ma part. Je suis peut-être pauvre, Mesdames et Messieurs, mais je ne suis pas cheap. Et une chose est sûre : scientia potentia est. Savoir, c’est pouvoir.

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