Des journaux et des réseaux sociaux ont déjà fait état du nouveau règlement du canton de Potton permettant à tous les véhicules hors route (quad, motocross, motoneige, etc.) de circuler sur toutes ses rues et ses routes municipales, soit quelque 170 kilomètres. Ce nouveau règlement, une première en la matière au Québec, pourrait être répété à l’échelle de la province, à moins que le ministre des Transports, François Bonnardel, n’intervienne.

Une telle situation cause un sérieux risque pour la sécurité des citoyens concernés. On sait, entre autres, qu’une bonne partie des amateurs de véhicules hors route (VHR) sont jeunes, téméraires et plus motivés par la griserie que par la sécurité.

De plus, les constructeurs de VHR eux-mêmes rappellent que ces véhicules ne sont pas conçus pour les routes et n’ont donc pas les spécifications techniques requises.

Alors visualisons que vous circulez en automobile sur une de ces routes étroites et sinueuses, comme le sont bon nombre, et qu’un VHR vous arrive soudainement en trombe. Ont-ils le contrôle nécessaire pour assurer leur sécurité ?

Qualité de vie

On ne peut ignorer non plus l’impact sur la qualité de vie. Très fréquemment, la propriété privée, à l’extérieur des villages, n’est pas respectée.

Sans oublier que ces engins sont particulièrement bruyants, surtout lorsque leurs moteurs sont poussés à haut régime.

Même avant l’entrée en vigueur du règlement en cause, il n’était pas rare d’entendre des citoyens se plaindre, et ce n’est pas particulier à Potton. Imaginons la situation si les véhicules hors route circulaient légalement sans restriction sur la plupart des routes municipales du Québec, là où résident la majorité des citoyens en cause.

Il est urgent que les citoyens du Québec prennent conscience des pouvoirs qu’ont les municipalités d’étendre l’utilisation des VHR à des routes municipales. D’autres municipalités pourraient fort bien, sous la pression des amateurs de VHR et d’un conseil de ville sympathisant composé en majorité d’amateurs de VHR, suivre l’exemple de Potton.

Le ministère des Transports doit agir pour désavouer le règlement en cause et encadrer les pouvoirs des municipalités en cette matière. Il faut d’urgence que les citoyens du Québec fassent valoir leur opinion au ministre Bonnardel.

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