Depuis quelques mois, les astres semblent s’aligner vers un désastre environnemental annoncé. La récente décision de la Cour d’appel de la Colombie-Britannique, qui précise que le transport de pétrole au Canada est de compétence fédérale et que les provinces ne peuvent légiférer en ce domaine, ouvre la porte toute grande au projet Trans Mountain. Même si le premier ministre de la Colombie-Britannique, John Horgan, portera la cause en appel devant la Cour suprême, cette dernière risque fort de confirmer le jugement de la Cour d’appel de sa province.

Si l’ouverture juridique semble se confirmer, des acteurs importants se feront les promoteurs du transport du pétrole albertain vers l’ouest et possiblement vers l’est. L’arrivée de Doug Ford en Ontario a créé la brèche conservatrice qui allait mettre la hache dans les mesures de protection de l’environnement au Canada. La récente élection du conservateur Jason Kenney en Alberta, grand défenseur des sables bitumineux, ce « pétrole sale » qui se cherche des pipelines pour être exporté, portera le flambeau de lobbyiste en chef auprès de l’électorat des provinces. 

De son côté, Andrew Scheer, leader conservateur et éventuellement futur premier ministre canadien, propose la création d’un corridor est-ouest réservé aux oléoducs qui traverseraient le Canada en passant par le Québec. S’ajoute à cette chorale pétrolière la voix du libertaire Maxime Bernier et de son parti dit « populaire » qui tente de faire le plein à même le réservoir populiste anti-environnemental et pro-oléoduc.

Enfin, la position ambiguë du NPD et celle de Justin Trudeau, qui parle des deux côtés de la bouche en matière de protection de l’environnement, laissent le Bloc québécois bien seul pour défendre la cause environnementale. Sera-t-il le dernier rempart face au retour possible du projet Énergie Est et son oléoduc qui traverserait le territoire québécois et ses nombreux cours d’eau ?

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