Plusieurs spécialistes ont fait ressortir l’importance du facteur de l’attachement dans les problématiques psychosociales évoluant souvent vers un recours à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ).

Il est malheureux de constater que les intervenants des services sociaux sont régis par un fonctionnement qui ne favorise pas l’attachement.

Avez-vous une idée du nombre d’intervenants qui vont se succéder avant la prise en charge solide d’un dossier à la suite d’un signalement ?

Et là, je ne vous parle même pas des intervenants qui disparaissent d’un dossier à la suite d’un congé de maternité, d’un congé de maladie ou à la suite d’une réaffectation dans un autre secteur. 

L’attachement va de pair avec la sécurité et la constance. On entend souvent parler des enfants trimbalés de foyer d’accueil en foyer d’accueil. Ces enfants ruent dans les brancards parce qu’ils n’arrivent plus à faire confiance aux adultes. 

Leurs parents naturels ont souvent un parcours de vie peu propice au développement d’un attachement sain. Et voilà que s’ils sont amenés à demander l’aide de la DPJ, ils vont devoir raconter leur histoire à X, Y, et Z sans pouvoir reparler facilement à X, Y, ou Z s’ils veulent rajouter des informations. Et qui fera le suivi avec constance ? 

Les intervenants de la DPJ ne semblent pas conscients que leur mode de fonctionnement est peu enclin à favoriser un lien de confiance avec leur clientèle qui est déjà fragilisée sur le plan de l’attachement.

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