En réponse au texte de Suzanne Lareau et Billy Walsh, « Mégaprojet Royalmount : consulter en construisant ? », publié le 12 décembre

Royalmount est né d’une volonté de créer à Montréal une destination de calibre international, une référence en matière de développement urbain, durable et responsable. Un projet qui incarne le génie montréalais, qui encourage les citoyens à demeurer sur l’île et qui diminue l’étalement urbain.

Chez Carbonleo, nous sommes Montréalais et fiers de l’être. Nous sommes aussi fiers de nos réalisations. Nous avons imaginé des projets novateurs et reconnus où des gens vivent, travaillent et se divertissent. Nous avons notamment réalisé le nouvel hôtel Four Seasons puisque nous croyons que Montréal doit compter sur un centre-ville fort et attrayant.

La consultation publique sur Royalmount tenue par la Ville de Montréal en début d’année a clairement affirmé l’importance de permettre un zonage résidentiel. Des craintes ont aussi été exprimées concernant les effets du projet sur la circulation, le Quartier des spectacles et les commerçants.

Les citoyens nous ont parlé ; nous avons entendu. Nous sommes retournés à la table à dessin pour bonifier le projet et en faire un véritable milieu de vie.

Nous avons multiplié les séances de travail avec la Ville de Mont-Royal et la Ville de Montréal, et avons collaboré avec le groupe de travail Namur-De la Savane, sans compter nos échanges avec le ministère des Transports et la Société de transport de Montréal. Des centaines d’heures à dialoguer et comprendre, pour ensuite ajuster notre projet en vue de trouver l’équilibre entre les composantes résidentielle, commerciale et culturelle.

Pour créer ce milieu de vie, nous avons diminué de 30 % l’empreinte commerciale de Royalmount, de 65 % les espaces à bureaux et de 35 % les espaces consacrés au divertissement. De ce fait, nous avons augmenté de 170 % l’espace dédié au verdissement et aux installations communautaires (école, bibliothèque, etc.).

Consulter pour bonifier

De notre propre initiative, nous avons décidé d’échanger directement avec les Montréalais. Le développement immobilier d’un projet de l’ampleur de Royalmount est déjà une tâche colossale ; nous avons sciemment décidé de la complexifier.

Nous avons mandaté une organisation spécialisée et reconnue, le Bureau de recherche, d’animation et de consultation (BRAC), pour concevoir et animer des tables rondes d’idéation avec une trentaine d’experts et de représentants de différents domaines.

Nous avons reçu l’avis de centaines de citoyens en ligne et lors des activités de consultation sur le terrain organisées par Percolab, une autre équipe indépendante et reconnue dans le domaine.

Nous étions convaincus que cette démarche de participation publique serait enrichissante. Et nous avions raison : grâce à nos discussions, nous améliorons Royalmount en continu.

Cet exercice consultatif se conclura sous peu. Nous présenterons au début de la prochaine année nos engagements clairs en réponse aux commentaires recueillis. Certains promoteurs privés auraient été réfractaires à une telle démarche, mais nous la voyons comme un défi de repousser nos limites et de créer un projet encore plus rassembleur.

Un projet d’avenir

Il est insensé d’imaginer qu’un projet de 5 milliards puisse se développer en faisant abstraction des principes de développement et de mobilité durable. C’est pour cette raison que nous visons deux certifications LEED OR. Le site sera 100 % piétonnier et des boisés verticaux seront intégrés aux tours d’habitation.

De plus, une certitude demeure : Royalmount ne sera pas bâti avec l’argent des contribuables. Il s’agit, à l’heure actuelle, d’un des plus gros projets immobiliers privés en Amérique du Nord. Des investisseurs locaux et internationaux ont choisi d’investir à Montréal et nous devons tous en être fiers.

Pour les milliers d’usagers de la route qui empruntent quotidiennement le réseau déjà engorgé des autoroutes 15 et 40, sachez que nous ferons partie de la solution.

Nos investissements privés pavent la voie aux investissements publics qui permettront de réaménager des infrastructures routières désuètes.

Nous saluons d’ailleurs les actions identifiées par les autorités gouvernementales pour désengorger le réseau, et ce, au bénéfice de tout le secteur, incluant le projet Namur-Hippodrome. Notons parmi ces solutions le raccordement de Cavendish, le prolongement de la ligne orange et la construction de résidences à proximité des emplois de manière à amoindrir la circulation de transit.

Nous prenons au sérieux les craintes et interrogations concernant les activités culturelles et commerciales. Nous avons réfléchi et échangé sur les façons de développer Montréal en y ajoutant de nouveaux attraits, tout en considérant ceux qui l’animent déjà. Montréal est une grande ville ; nous devons voir grand. Nous cherchons la complémentarité et non la compétition.

Nous sommes des entrepreneurs qui refusent le statu quo. Nous souhaitons rêver, ensemble, au Montréal de demain. Nous continuerons d’écouter et d’améliorer notre projet. En tant que promoteur privé, nous avons un rôle à jouer pour créer, en collaboration avec les citoyens de Mont-Royal et du Grand Montréal, une vitalité économique, sociale et culturelle qui répond aux besoins de la société. Et c’est ce que nous entendons faire.

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