Malheureusement, le gouvernement Legault semble vouloir mettre la charrue devant les bœufs.

Ce fut le cas avec le dossier du Programme de l’expérience québécoise (PEQ), et c’est la même chose avec les maisons des aînés.

Avant d’offrir aux aînés de belles maisons, il faudrait peut-être s’assurer que l’on a du personnel qualifié, bien formé et en quantité suffisante pour accompagner les bénéficiaires.

Or, il est évident qu’il manque d’infirmières et de préposés, et que ces personnes ne sont pas rémunérées en fonction des tâches qu’elles doivent assumer et des compétences qu’on leur demande. 

Cela dit, si par malheur il reste encore des sous dans la cagnotte après s’être assurés que les besoins de nos aînés seront bien couverts, on devrait, à mon avis, les utiliser pour mettre aux normes (nettoyer et entretenir) les installations existantes et exiger des résidences privées pour aînés qui ont une taille suffisante d’accompagner les aînés jusqu’à leurs derniers jours et non jusqu’à ce qu’elles décident de leur montrer la porte de sortie. De cette manière, nous pourrons rapidement combler le manque d’hébergement en CHSLD. 

En effet, il y a peu de différence entre une unité de soins dans une résidence privée pour aînés (RPA) et un CHLSD, si ce n’est qu’il y manquerait peut-être quelques bains adaptés, des lève-personnes et du personnel additionnel aussi bien rémunéré que dans le réseau public.

Or, il s’avère que ce qui empêche les RPA d’éviter des déménagements inutiles et très préjudiciables à leurs résidants est le coût prohibitif des soins de fin de vie (parfois plus de 7000 $ par mois) et le manque de personnel qualifié.

La solution est pourtant simple : subventionnons le coût des équipements spécialisés ainsi que les salaires des infirmières et des préposés aux soins, et diminuons ainsi le fardeau financier des aînés et celui de l’État, car la personne en résidence privée assume le coût de son loyer, du ménage et des services d’entretien des vêtements et ne coûte donc pas cher à l’État. De plus, il faut bien se rappeler que toute la population devrait avoir droit à des soins médicaux gratuits, car elle a déjà payé des impôts pour cela. 

Bref, arrêtons de vouloir épater la galerie et soyons efficaces en relevant les défis de société de manière simple, rapide et efficace.

Et rappelons-nous toujours que le plus beau des châteaux demeure bien sinistre si on n’y trouve pas d’âme à l’intérieur.

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