Dans un tweet publié le 2 août dernier, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, soulignait avec la joie qu’on lui connaît le record établi par BIXI au mois de juillet en ce qui a trait au nombre de déplacements effectués (+ 15 % cette année) par ses utilisateurs.

Dans la foulée, elle affirmait qu’il s’agit là d’une « preuve que la demande pour plus de transport actif est forte chez les Montréalais ».

Si la demande est assurément là, l’offre n’est cependant pas totalement au rendez-vous. Pour pallier cette absence, depuis quelques années, de nombreux citoyens ont acquis des engins de déplacement personnels motorisés (EDPM) dont le nombre s’est fortement accru dans la métropole.

Les utilisateurs de trottinettes électriques, de monoroues, de gyropodes ou de planches à roulettes motorisées sont de plus en plus visibles, mais la réglementation en vigueur les empêche officiellement de circuler l’esprit tranquille.

C’est que le Code de la sécurité routière (CSR) interdit notamment la conduite sur la chaussée d’un « véhicule-jouet » de même que la trottinette motorisée.

Pourtant, dans la très grande majorité des cas, les usagers d’EDPM se conforment déjà au CSR en ce qui a trait au port du casque protecteur, à la limite de vitesse maximale permise par leur engin et aux principaux équipements de visibilité requis.

En décembre 2015, après plusieurs interventions d’un groupe d’adeptes, la Ville de Montréal a autorisé le patin à roues alignées et la planche à roulettes sur ses pistes cyclables. Mais depuis, la technologie a fait son chemin et le tout électrique a pris sa place, si bien qu’aujourd’hui, nombreux sont les propriétaires d’engins de déplacement personnels motorisés qui veulent avoir eux aussi droit de cité.

Tous ces engins confondus représentent une des solutions au désencombrement des villes, à la pollution de l’air et sonore dans nos municipalités.

Cet été, un nouveau groupe d’adeptes d’EDPM s’est constitué sur Facebook. « Trottinettes électriques Québec » souhaite faire entendre sa voix et milite pour que les administrations municipales donnent la possibilité à leurs citoyens de choisir des solutions de rechange écoresponsables pour leurs déplacements urbains.

Une telle mesure permettrait rapidement d’encadrer une pratique appelée à persister dans le temps et de faire du Québec un milieu d’avant-garde en matière de micromobilité électrique.

Il est temps d’agir. Le temps presse.

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