Selon un récent sondage Léger Marketing, commandité par l’Association canadienne du transport urbain (ACTU), les Montréalais passent en moyenne 73 minutes par jour à se déplacer entre leur domicile et leur lieu de travail, soit 15 minutes de plus qu’à Vancouver ! Ce n’est donc pas surprenant que 81 % des Montréalais reconnaissent que la congestion est un problème dans la région et qu’une majorité encore plus importante croit que les transports en commun demeurent la solution.

Depuis quelques années déjà, l’économie montréalaise a repris sa vitesse de croisière, est en pleine expansion et la population de la grande région métropolitaine de Montréal s’accroît. Et le trafic aussi. 

Notre métropole se refait également une beauté en investissant massivement dans ses infrastructures, ce qui entraîne de plus en plus l’apparition des fameux cônes orange, irritant les usagers du réseau routier. Aujourd’hui, conduire sa voiture à Montréal signifie très souvent être coincé dans les embouteillages.

Heureusement, les gouvernements fédéral et provincial investissent dans de grands projets de transports collectifs comme le Réseau express métropolitain (REM) ou le prolongement de la ligne bleue. Ces investissements sont une bonne nouvelle puisqu’à terme, ils finiront par aider à désengorger nos routes.

Cependant, il faudra attendre encore quelques années avant d’en observer les effets. Il faut donc aller encore plus loin, plus vite.

Si les gouvernements veulent répondre aux attentes des Montréalais et s’attaquer sérieusement à la congestion routière, il faut qu’ils investissent aussi dans l’exploitation du réseau de transports en commun de la métropole.

La demande est là

Cinquante-sept pour cent des Montréalais disent qu’ils prendraient les transports collectifs plus souvent si ceux-ci étaient plus fiables.

Cela passe notamment par l’augmentation de la fréquence des passages et l’ajout de nouveaux circuits d’autobus.

C’est pourquoi le gouvernement fédéral, en plus de maintenir ses investissements dans les infrastructures, devrait également financer les services de transports collectifs au Canada.

Un financement fédéral permanent, flexible et destiné à l’exploitation permettrait de livrer aux Montréalais des services à la hauteur de leurs attentes.

Un financement fédéral prévisible et à long terme alimenterait également la demande pour des autobus construits au Canada et contribuerait à soutenir de bons emplois dans l’industrie québécoise, notamment chez Nova Bus à Saint-Eustache.

Réduire la congestion routière en offrant à un plus grand nombre de Montréalais la possibilité de prendre les transports collectifs permettrait aussi de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

À l’aube des élections fédérales, les partis politiques devraient écouter les Montréalais et proposer des solutions concrètes pour réduire les embouteillages dès maintenant. Le temps est venu de véritablement donner la priorité aux transports collectifs.

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