Depuis quelques années déjà, je m’exerce (non sans quelques efforts) à faire en sorte que mon arrivée aux vacances estivales se passe dans les meilleures conditions possible.

Je cherche avant tout à éviter le stress de la dernière semaine où mon cerveau me dit que tout doit être fait et parfait comme si le monde allait arrêter de tourner pendant mon absence. Pas particulièrement facile pour une personnalité de type control freak

Le mode avion

Pour me mettre dans un bon état d’esprit et arriver à mettre en place une forme de zénitude prévacances, je me visualise durant cette période comme étant un avion qui amorce sa descente vers la piste d’atterrissage, palier par palier, pour ultimement atterrir en douceur.

Il peut y avoir un peu de turbulences, mais l’objectif est avant tout de ralentir et, par-dessus tout, d’éviter l’atterrissage d’urgence en catastrophe, à la limite des réserves d’énergie.

Après quelques années de pratique, mon arrivée en vacances se passe toujours de mieux en mieux et le fameux décrochage n’est plus aussi espéré, car c’est plutôt une transition planifiée qui s’opère et non pas tant un changement radical.

La visualisation « avion » m’aide à faire des choix, à m’imposer des limites, à dire non et à respecter mon plan de vol pour éviter le crash.

La fameuse chute

À quelques semaines de mes vacances estivales annuelles, j’ai fait un lien entre mon approche de type avion et la fameuse expression que nous utilisons au Québec, le fait de « tomber en vacances ». En faisant quelques recherches, j’ai constaté que c’est une formule très québécoise et que les personnes des autres pays aiment bien rigoler à notre sujet, car eux ils ne « tombent pas en vacances », ils sont en vacances.

Je me questionne… Est-ce que notre tournure de langage pourrait quelque part influencer notre relation avec ces fameuses vacances  ?

Le fait de « tomber » est relatif à une chute, à un choc. Tomber en vacances, ça fait mal.

On doit les mériter, ces fameuses vacances, on doit tout régler, tout terminer, tout planifier pour le retour, empiler les heures supplémentaires dans les semaines qui précèdent, et là, on « tombe » en vacances, c’est la chute, boum ! Le fameux rhume qui embarque par-dessus le tout (cela vous est déjà arrivé ?), pour bien nous faire sentir qu’on est « tombé », avec les malaises que cela représente… Ouf ! Essoufflant, non ?

Et là, en plus d’être tombé, on souhaite décrocher au plus vite pour se remettre de notre chute (au sens physique du terme, c’est à l’envers de la réalité, car un avion qui chute, c’est après un décrochage et non pas l’inverse, mais bon, on va laisser cela comme cela pour ne pas trop compliquer les choses…).

Retour sur terre

Trêve d’analogies. Je tenais avant tout à me faire plaisir avant de partir en vous faisant part d’une réflexion légère, mais sincère. Pour vos prochaines vacances, je vous souhaite de vous poser doucement afin d’en tirer le plus grand plaisir afin de, par la suite, redécoller dans votre avion personnel et professionnel dans les meilleures conditions possible.

Bon été et bonnes vacances !

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