Le traumatisme collectif provoqué par l’extermination industrielle de six millions de Juifs par le régime nazi est l’un des fondements mêmes de l’édifice du droit humanitaire international qui devait prévenir de futurs génocides.

S’il est juste de constater notre échec collectif et continu à prévenir les génocides, il n’en demeure pas moins absurde de prétendre, à l’instar de Marc-André Cyr, que « la mémoire de l’Holocauste participe à rendre le statu quo acceptable et raisonnable ».

Loin de faire de l’ombre à d’autres génocides et crimes contre l’humanité, l’expérience de l’Holocauste a provoqué un éveil et une sensibilité collectifs sans précédent aux violations massives de la dignité humaine, passées et présentes.

De plus, soutenir que le souvenir de l’Holocauste fait obstacle à la reconnaissance d’autres génocides et tragédies humanitaires revient aussi à blâmer ceux qui s’engagent pour le maintien de son souvenir, y compris les Juifs, alors que ceux-ci ont toujours résolument appuyé la désignation génocidaire d’atrocités telles que les génocides des Tutsis au Rwanda, des Arméniens, des Bosniaques et des Yézidis, de même que l’Holodomor en Ukraine, entre autres.

Au pays, la communauté juive déploie d’importants efforts pour maintenir le souvenir de l’Holocauste et promouvoir l’éducation en matière de génocides, car l’éducation demeure un outil primordial pour leur prévention.

C’est dans cet esprit qu’il y a quelques semaines, le Centre consultatif des relations juives et israéliennes, dans le cadre du mois de la sensibilisation aux génocides et de la prévention des génocides, s’est joint à une coalition d’organismes de la société civile pour commémorer des génocides passés et mettre en lumière des persécutions de masse actuelles.

En réponse au texte de Marc-André Cyr, « La mémoire du colonialisme », publié jeudi.

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