L'arrivée de Diane Lemieux sur la scène municipale mettra sans contredit du piquant dans une campagne électorale qui n'en manque déjà pas.

Dans un contexte où on se désole souvent du peu de candidats de qualité, on ne peut que saluer la décision de l'ancienne ministre péquiste de se consacrer à la destinée de la métropole.

 

D'un point de vue féminin et féministe, cette nouvelle est également fort intéressante. Les femmes sont encore peu nombreuses, et ce, même en politique municipale. Or voilà que les deux principaux partis municipaux ont dans leurs rangs des candidates d'envergure, féministes convaincues et affichées, avec une grande expérience politique de surcroît.

Les affrontements risquent d'être stimulants d'autant plus que les médias vont sûrement insister sur l'opposition entre les deux femmes qui ont déjà été collègues au sein du Parti québécois.

L'arrivée de Mme Lemieux est d'autant plus rafraîchissante qu'elle fait son entrée dans un parti, Union Montréal, qu'on peut qualifier de Old boys club. Il sera intéressant de la voir évoluer au sein du groupe composé de messieurs Forcillo, Dauphin, Trudel et compagnie. Choc culturel en vue.

Diane Lemieux étant reconnue pour son franc-parler et son côté fonceur, on essaiera sans aucun doute d'en faire le symbole du renouveau d'Union Montréal, une sorte de Jeanne d'Arc qui va restaurer la réputation et l'intégrité du parti au pouvoir.

On dit souvent que la présence des femmes en politique adoucit les moeurs et le parti du maire Tremblay jouera sans doute cette carte-là au cours des prochaines semaines.

Une nomination habile, donc. Mais il faudra davantage que l'arrivée d'une femme de caractère au sein d'Union Montréal pour faire le ménage à l'hôtel de ville.