«La vie n'a jamais été meilleure qu'à l'époque actuelle», estime Dan Gardner, auteur de La Science et les politiques de la peur (les Éditions Logiques, 2009). C'est une plate vérité, à mon sens incontestable, que l'on examine les choses sous quelque angle que ce soit.

Pourtant nous n'avons jamais eu aussi peur.

Peur panique de la violence, bien sûr, dont je parle aujourd'hui en colonne éditoriale. Particulièrement sa variante criminelle. Or, c'est ridicule. On n'a pas idée aujourd'hui à quel point les villes étaient violentes aux 17e, 18e et 19e siècles. Regardez, en Europe, l'architecture de ces époques : chaque maison était un vrai château-fort !

Par exemple, nous avons peur de la violence dirigée contre les enfants, qui terrorise tout parent (et je comprends fort bien). Or, qu'en est-il réellement ? Il faut protéger les enfants des accidents ? Leur nombre a diminué de moitié en trente ans... et il sera probablement impossible de faire mieux à moins de mettre les enfants en cage! Les protéger des prédateurs ? Le risque réel pour un enfant de moins de 14 ans d'être victime d'un étranger est comparable à celui présenté par la foudre !

Peut-on vivre dans un environnement encore plus sûr ? Peut-être. Mais à quel prix? Êtes-vous prêts à vous murer dans un blockhaus?