Les Canadiens utilisent de plus en plus leur téléphone sans fil pour naviguer en ligne, montrent les données publiées hier par IAB Canada. Les annonceurs ne tarderont pas à les y rejoindre.

Vous avez l'impression que tout le monde a un cellulaire «scotché» dans la main? Vous n'êtes pas loin du compte. Près de 85% des Canadiens sont abonnés à un tel service. Et presque la moitié d'entre eux (45%) utilisent un téléphone dit intelligent. Le Canada arrive donc au troisième rang des pays sondés, derrière le Royaume-Uni et l'Espagne (51% chacun) mais devant les États-Unis (42%). Pas étonnant que la moitié des abonnés utilisent leur sans-fil pour naviguer sur l'internet.

On ne parle plus d'une tendance, mais d'un nouveau mode de fonctionnement. Et les plus jeunes, pour une fois, n'y sont pour rien. Un abonné sur quatre qui navigue avec son sans-fil a entre 25 et 34 ans, un sur cinq entre 35 et 44 ans. Quant aux 45-54 ans, ils sont presque aussi assidus que les 18-24 ans (16% et 18% respectivement). Être branché n'est pas une affaire d'âge, mais d'accès à la technologie. Si vous avez les moyens de vous payer un téléphone intelligent et le forfait nécessaire (ou un employeur qui vous les fournit), il y a de bonnes chances que vous naviguiez avec. Même chose pour les tablettes électroniques, un appareil plus répandu chez les 35-49 ans (14%) que dans n'importe quel autre groupe d'âge.

IAB Canada, qui représente les secteurs de la pub et du marketing interactifs, est convaincue que la popularité des téléphones intelligents incitera davantage d'agences à intégrer les appareils mobiles à leurs plans médias. S'ils s'y prennent bien, ils pourraient trouver les consommateurs étonnamment coopératifs. Parmi les abonnés qui naviguent avec leur cellulaire, presque un sur six (16%) a numérisé un code à barres à deux dimensions (QR code) ou utilisé le paiement électronique l'an dernier.

Cela dit, nous faisons un usage plutôt sérieux de l'internet mobile. Presque un abonné sur sept y consulte les nouvelles au moins une fois par semaine, davantage que l'information sportive ou les potins artistiques. Encore plus populaire: la météo et les cartes - presque un abonné sur cinq.

Quelque 28% des Canadiens se souviennent aussi d'avoir vu des pubs sur leur cellulaire. L'enquête ne nous dit pas s'ils ont apprécié. Dommage, car c'est là tout le défi de la publicité mobile. Quand autant de gens considèrent leur sans-fil comme une extension d'eux-mêmes, les entreprises seraient mal venues d'y débarquer avec leurs gros sabots. Pour l'instant, naviguer sur son cellulaire est encore considéré comme une forme d'évasion. Mais cette perception positive ne durera pas si on commence à matraquer les utilisateurs de réclames simplistes. Les annonceurs vont devoir s'adapter à ce nouveau médium, et faire preuve d'ingéniosité.

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