La fermeture de la structure amont du pont Mercier, décidée d'urgence par Transports Québec, a provoqué hier d'immenses bouchons. Combinée à la présence de nombreux autres chantiers dans la région métropolitaine, cette fermeture a eu des répercussions sur l'ensemble du réseau routier, perturbant la journée de milliers d'automobilistes et camionneurs.

La fermeture de la structure amont du pont Mercier, décidée d'urgence par Transports Québec, a provoqué hier d'immenses bouchons. Combinée à la présence de nombreux autres chantiers dans la région métropolitaine, cette fermeture a eu des répercussions sur l'ensemble du réseau routier, perturbant la journée de milliers d'automobilistes et camionneurs.

Déjà, leurs nerfs avaient été mis à l'épreuve par les travaux au pont Champlain, par la fermeture partielle d'une bretelle de l'autoroute 720 Ouest, par les «mesures d'apaisement de la circulation» dans le Plateau-Mont-Royal, par les travaux d'Hydro-Québec sur la rue Sherbrooke, etc. Hier, les automobilistes étaient à la fois découragés et furieux, comme en témoigne l'abondant courrier que nous avons reçu à ce sujet. Ils blâment le gouvernement du Québec, la Ville de Montréal, les entrepreneurs...

Cette colère est compréhensible. Accordons au moins une bonne note au ministre des Transports, Sam Hamad, qui a pris hier le problème à bras-le-corps. Il a multiplié les entrevues et a répondu aux questions des citoyens au cours d'une tribune radiophonique. M. Hamad a invité tout le monde à faire preuve de patience. En effet, ce serait l'attitude la plus saine.

Parce que le Québec a souvent choisi de construire ses infrastructures routières à rabais et parce qu'il en a négligé l'entretien, ces ouvrages se retrouvent aujourd'hui dans un état pitoyable. Ottawa, Québec et Montréal consentent depuis quelques années des budgets colossaux aux travaux de réfection. Mais ils avaient trop attendu: aujourd'hui, il faut tout faire en même temps.

Cela étant, les autorités doivent redoubler d'efforts pour faciliter la vie des résidants de la région. M. Hamad soutient que les différents intervenants travaillent fort pour coordonner leurs actions. Peut-être, mais ils doivent faire mieux. Hier matin, par exemple, la fermeture du pont Mercier a eu des répercussions considérables dans le secteur du métro Longueuil, où la Ville de Longueuil vient d'entreprendre des travaux de revitalisation de la place Charles-Lemoyne. Des autobus n'ont pu se rendre à destination et leurs passagers ont dû marcher une bonne distance jusqu'à la station de métro. À quoi bon suggérer aux gens de prendre les autobus si ceux-ci sont eux-mêmes prisonniers des embouteillages?

Un travail supplémentaire devra aussi être fait au niveau de la communication. Aux abords de plusieurs chantiers, on ne trouve pas d'information claire sur la nature des travaux, sur leur durée ou sur les routes alternatives.

Malheureusement, nous devrons subir les conséquences des travaux routiers pendant plusieurs années encore. Succomber à la rage du volant ne ferait qu'empirer les choses. Ce calvaire sera moins pénible à traverser si nous faisons tous preuve de patience et de civisme.