Le gouvernement libéral est le premier responsable du climat de méfiance et de dégoût suscité par les allégations de corruption, de trafic d'influence et de favoritisme dans l'industrie de la construction et dans l'attribution des contrats publics. Toutefois, en ajoutant à ces faits troublants des soupçons qui n'ont aucun fondement, l'opposition ajoute inutilement au désabusement de la population. On a eu cette semaine une nouvelle démonstration de cette tactique perverse lorsque le Parti québécois a dénoncé un contrat accordé par Hydro-Québec à un consortium de cabinets de génie-conseil pour la gérance du projet Eastmain 1A-Sarcelle-Rupert. Selon le député de Richelieu, Sylvain Simard, ce contrat de 295 millions accordé sans appel d'offres constitue «la nouvelle façon de faire de la collusion». M. Simard ajoute que les quatre cabinets formant le consortium sont «bien connus au Parti libéral».

Le gouvernement libéral est le premier responsable du climat de méfiance et de dégoût suscité par les allégations de corruption, de trafic d'influence et de favoritisme dans l'industrie de la construction et dans l'attribution des contrats publics. Toutefois, en ajoutant à ces faits troublants des soupçons qui n'ont aucun fondement, l'opposition ajoute inutilement au désabusement de la population. On a eu cette semaine une nouvelle démonstration de cette tactique perverse lorsque le Parti québécois a dénoncé un contrat accordé par Hydro-Québec à un consortium de cabinets de génie-conseil pour la gérance du projet Eastmain 1A-Sarcelle-Rupert. Selon le député de Richelieu, Sylvain Simard, ce contrat de 295 millions accordé sans appel d'offres constitue «la nouvelle façon de faire de la collusion». M. Simard ajoute que les quatre cabinets formant le consortium sont «bien connus au Parti libéral».

Or, la mise en place d'un tel consortium n'est ni une «nouvelle façon» ni un exemple de «collusion». Cette méthode est employée par Hydro-Québec depuis la toute première phase du développement de la baie James, il y a 40 ans. À l'époque, on avait confié la gestion du personnel spécialisé - c'est ce dont il est question ici - à l'américaine Bechtel et à la québécoise Lavalin. On a eu recours à la même façon de faire pour la phase II de la baie James; un consortium de trois firmes a été chargé de la gestion du personnel professionnel et technique.

À Hydro-Québec comme dans le milieu du génie-conseil, on affirme que les choses se font ainsi ailleurs au pays et à l'étranger. Cela permet de recruter les personnes les plus compétentes pour des périodes allant de quelques mois à quelques années au moment où on en a besoin sur le chantier. Aucun cabinet ne serait en mesure de fournir à lui seul une main-d'oeuvre aussi diversifiée et spécialisée. Le prix n'est pas un enjeu puisque les honoraires des ingénieurs-conseils sont déjà définis par une entente conclue entre l'association qui les représente et Hydro-Québec.

Un peu de cohérence, s'il vous plaît: on ne peut pas du même souffle vanter les réalisations d'Hydro-Québec à la baie James et dénoncer le système qui les a permises. Un peu de sérieux, surtout: il n'y a pas l'ombre du début d'un indice de collusion ou de lien entre l'attribution de ce contrat et l'allégeance politique des dirigeants du consortium.

Parlementaire d'expérience, M. Simard avait le devoir de s'informer avant de lancer des allégations aussi graves. En agissant de manière aussi irresponsable, le Parti québécois contribue à miner davantage la crédibilité de l'État et du milieu d'affaires québécois, déjà passablement amochée. En quoi cela sert-il les intérêts du Québec?