Mon éditorial publié sur Cyberpresse le dimanche 16 mai a suscité plusieurs réactions, certaines très négatives. J'en reproduis deux ici:

Monsieur Pratte, je viens de terminer la lecture votre article nommé «De Taschereau à Charest... en passant par Duplessis». Je ne puis m'empêcher de penser à la séquence du deuxième film d'Elvis Gratton où les éditorialistes de La Presse (car ce sont eux qui sont décrits dans ce film) sont maintenus en laisse par le propriétaire du journal. Lorsque je vous lis, je ne peux que voir ces mêmes laisses auxquelles vous êtes maintenu. Je vous plains, vous êtes une marionnette. Il y a tellement de gens à l'entour de moi qui vous voient de la même façon, alors imaginez pour le reste du Québec. Bonne journée tout de même...



Stéphane Lanthier


PS: je souhaite qu'un jour vous puissiez voler de vos propres ailes, si vous en êtes capable, peut-être seriez-vous compétent, voire talentueux? Encore plus, peut-être seriez-vous capable de penser par vous-même et pour vous même, être libre et assumé?

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Votre éditorial de ce matin rentrera dans les annales. Un des des plus beaux exemples de mauvaise foi intellectuelle. Vous dites: «Les électeurs seraient-ils des imbéciles, au point de reporter au pouvoir un aussi mauvais gouvernement?» Vous voulez des exemples historiques? Vous concluez en stipulant «qu'en matière d'éthique politique, tous les partis se valent». Rien de plus faux. Et vous le savez. Difficile d'imaginer pire partisanerie, pire cynisme. Ils ne sont pas imbéciles, les Québécois, ils sont manipulés. Par des gens comme vous et votre employeur. Un jour, M. Pratte vous aurez à répondre de vos actes.

Michel Barbeau



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Que ces personnes ne soient pas d'accords avec moi, aucun problème. Ce qui me frappe dans ce type de courriel, c'est l'attaque personnelle. Plutôt que défendre leur propre point de vue, ces gens s'en prennent à la légitimité du mien. «On sait bien, affirment-ils en somme, vous dites ce que votre patron vous force à dire.» Pourquoi donc? Les éditorialistes du Devoir sont-ils sincères ou à la solde de leurs patrons? Ceux du New York Times, du Monde?

Je défends mes idées visière levée. Je souhaite échanger, discuter avec ceux qui ont d'autres idées. Je réponds à chacun sauf quand le temps ne me le permet vraiment pas. Mais j'ai du mal à discuter avec quelqu'un qui met en cause mon honnêteté intellectuelle.

André Pratte