Cette fois-ci, il n'y a vraiment aucune excuse qui tienne pour ne pas se rendre au bureau de scrutin. Aucune.Parmi les raisons souvent invoquées par les citoyens pour justifier leur abstention, il y a la conviction que les partis politiques en lice sont tous pareils. Peu importe qui sera porté au pouvoir, croit-on, le pays sera essentiellement gouverné de la même manière.

On ne peut pas dire cela cette année. Les formations proposent des visions fondamentalement différentes de l'économie, de l'environnement, des relations fédérales-provinciales, de la politique étrangère du Canada.

Les chefs des différents partis ont des qualités et des défauts distincts. Il en est de même des équipes qui les entourent.

Pour les Québécois, un enjeu s'ajoute, rendant ce scrutin doublement important : quelle forme prendra la représentation du Québec dans la capitale fédérale ?

Jusqu'à récemment, les Québécois étaient parmi les Canadiens qui votaient en plus grand nombre lors des élections fédérales. Depuis 1997 toutefois, le taux de participation des Québécois a chuté de presque 10 points (73 % à 64 %). Or, les thèmes de la campagne de 2008 - culture, économie, environnement, criminalité - intéressent grandement les Québécois. Ils ont donc toutes les raisons de saisir l'occasion qui leur est offerte de se prononcer sur ces questions.

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Les citoyens qui s'abstiennent disent aussi que leur vote ne fera pas de différence, que dans leur circonscription, la victoire de tel parti est assurée. Ne vous laissez pas tromper par les sondages et par les médias. L'histoire récente, au Canada comme ailleurs dans le monde, est pleine d'exemples où les sondeurs et les commentateurs se sont mis le doigt dans l'oeil, parfois jusqu'au coude. Les enquêtes d'opinion publique ont beau être de plus en plus nombreuses et de plus en plus raffinées, il reste que beaucoup d'électeurs refusent de répondre aux maisons de sondage ou, s'ils répondent, restent discrets quant à leur intention de vote.

Et puis les centaines de milliers de personnes qui se décident à la dernière minute peuvent tout changer. De sorte que, à chaque soirée électorale, les résultats provoquent une certaine, sinon une grande surprise.

Ce ne sont pas les sondeurs ou les médias qui choisissent le gouvernement, c'est vous. Vous avez le dernier mot. Si vous allez voter, bien entendu.

Pas le temps ? Ça non plus, ça ne tient pas. Les bureaux de scrutin sont ouverts de 9 h 30 à 21 h 30. Oui, vous avez bien lu : 21 h 30.

La météo ne s'annonce pas très agréable, c'est vrai, mais un bon parapluie suffira à vous protéger des éléments.

On peut trouver toutes sortes de faiblesses à la démocratie telle que nous la connaissons. Il reste que c'est le seul système politique qui permet aux citoyens de choisir ceux qui vont les gouverner. Ce n'est pas rien. Voter est donc non seulement un droit, mais un privilège. Par conséquent, c'est un devoir.