Serait-ce trop demander que d’espérer pour Montréal un aéroport digne de ce nom ? Un aéroport qui ne fait pas la manchette en raison du chaos qui y règne, des vols retardés et des bagages perdus. Un aéroport qui ne met pas à l’épreuve la patience des voyageurs avec des files d’attente interminables aux douanes. Et un aéroport qui – c’est le plus récent fléau signalé – ne doit pas composer avec l’explosion du nombre de taxis « illégaux ».

Notre chroniqueur Maxime Bergeron a levé le voile jeudi sur cette situation intolérable. Il a même rapporté que le chauffeur d’un de ces taxis aurait réclamé 150 $ à la personne qu’il transportait en la menaçant de l’abandonner sur l’autoroute si elle ne payait pas ! Oui, c’est le Far West. Le coupable ? Le ministère des Transports du Québec, qui a changé les règles du jeu en 2020. Montréal a perdu la possibilité d’encadrer la réglementation sur le taxi, et le Bureau du taxi – qui faisait régner l’ordre – a disparu.

Le changement réglementaire a aussi ouvert la voie à la sollicitation des passagers à l’aéroport. Et tout ça a été fait en toute connaissance de cause. En effet, Aéroports de Montréal (ADM) avait fait part de ses préoccupations à Québec dès 2017, lorsque les changements législatifs ont été proposés.

La balle est maintenant dans le camp de la ministre des Transports, Geneviève Guilbault. Elle mène actuellement des discussions en vue de régler la situation. Qu’on mette fin à ce gâchis au plus vite !

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