Le candidat à la direction du parti conservateur, Pierre Poilievre, était absent du débat organisé par son parti hier soir. Au total seulement trois des cinq aspirants chef ont croisé le fer, Leslyn Lewis s’étant elle aussi désistée.

Favori dans les sondages, M. Poilievre vogue vers la victoire avec beaucoup d’arrogance. Mais son avance ne justifie pas le déni de démocratie auquel nous assistons ces jours-ci. Débattre de ses idées est un minimum quand on aspire à diriger un des principaux partis politique au pays. Encore plus quand on caresse le rêve de devenir premier ministre.

Mais est-ce si surprenant de la part de celui qui souhaite décapiter la Banque du Canada, et qui a appuyé le convoi de complotistes ayant pris Ottawa en otage ?

M. Poilievre devra payer une amende de 50 000 $, la pénalité imposée par son parti pour son refus de participer au débat. Mais cet argent ne viendra pas de sa poche. Il pigera dans les dons de plus de 4 millions dollars amassés depuis le début de sa campagne. Pour un homme qui se dit près des préoccupations du peuple, disons qu’il traite l’argent que lui ont confié ses partisans avec beaucoup de désinvolture.

Cette attitude n’augure rien de bon pour la suite. S’il s’installe un jour dans le bureau du premier ministre, M. Poilievre refusera-t-il catégoriquement, comme il le fait aujourd’hui, les demandes d’entrevue des journalistes ? Quel autre principe démocratique passera à la trappe ?

Ce mépris n’a rien de rassurant.

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