Qu’on se le tienne pour dit : quand le Canada gonfle ses muscles, de nos jours, il les gonfle… un peu ! Car si depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie on répète à Ottawa que le monde a changé, il reste que le Canada, lui, ne change pas tant que ça sur le plan de ses investissements en matière de défense.

On ne crachera pas dans la soupe ; ce qui a été annoncé lors du budget fédéral représente un pas dans la bonne direction.

On parle d’une injection de 8 milliards de plus sur cinq ans, c’est-à-dire au moins 2 milliards additionnels chaque année.

Mais c’est plutôt 15 milliards de plus annuellement qu’Ottawa aurait dû investir pour atteindre 2 % du produit intérieur brut du pays, soit l’engagement pris par les membres de l’OTAN.

En vertu du nouveau budget, la contribution du Canada grimpera à 1,5 % en 2026-2027 (elle se chiffre actuellement à 1,36 %).

D’autres ont répondu à son agression plus fermement que nous.

C’est le cas de l’Allemagne, qui a promis dès février qu’elle porterait sans attendre sa contribution à 2 % du PIB.

Plusieurs experts estiment que l’effort du Canada est insuffisant pour combler les lacunes des Forces armées canadiennes.

Il faudra bien qu’un jour nos actions soient à la hauteur de nos ambitions.

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