Ça dépasse les bornes ! Que des manifestants antivaccins brandissent leur porte-voix devant les écoles pour semer la peur du vaccin chez les jeunes relève de la pure indécence. Ils méritent d’aller au coin. Il n’est pas normal que les parents en colère aient à intervenir pour les faire reculer. Ces parents en ont déjà plein les bras avec la COVID-19, qui les force à s’absenter du travail pour faire tester leurs enfants dès l’apparition de symptômes.

L’école est un lieu d’éducation, pas de propagande. Et les enfants doivent s’y sentir en sécurité. Alors, on comprend quand François Legault dit : « Ma patience a atteint sa limite. » Pressé par les libéraux, il veut déposer aujourd’hui un projet de loi pour encadrer les manifestations devant les hôpitaux, les écoles, peut-être même les services de garde. En campagne, Justin Trudeau et Jagmeet Singh ont aussi exprimé leur désir de resserrer le Code criminel pour contrer les manifestations devant les hôpitaux.

Si belle soit l’unanimité des politiciens pour remettre les manifestants à leur place, il faut quand même se poser quelques questions, car le droit de manifester et la liberté d’expression restent fondamentaux dans une société libre et démocratique. Les changements législatifs seront-ils permanents ou temporaires ? Viseront-ils seulement une catégorie de manifestants ? Auront-ils pour but d’assurer l’accès aux écoles et aux hôpitaux ou d’interdire toute manifestation aux environs ?

Oui, Québec doit intervenir. Ça presse ! Mais il faut prendre soin que la solution tienne la route sur le plan juridique, car on ne veut pas qu’elle soit annulée par les tribunaux comme on l’a vu après le printemps érable.

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