Lorsque le gouvernement Legault a annoncé jeudi qu’il élargit dès aujourd’hui (vendredi) la vaccination à des centaines de milliers de Québécois à risque, on aurait pu s’attendre à ce que les femmes enceintes en fassent partie.

Mais non. Pourtant, les sonnettes d’alarme venant du reste du pays retentissent. Le 15 avril, devant un nombre grandissant de femmes enceintes présentant des formes graves de la COVID-19, la Société des obstétriciens et des gynécologues du Canada a demandé que toutes les femmes enceintes soient prioritaires sur les listes de vaccination. L’Ontario, qui voit un nombre grandissant de futures mamans aux soins intensifs depuis le début de la troisième vague, les a mises en tête de peloton. Idem pour l’Alberta, la Saskatchewan et le Nouveau-Brunswick. Interrogé hier, le patron de la Santé publique, Horacio Arruda, a noté que seules les femmes enceintes ayant une maladie chronique, comme le diabète, pourront être vaccinées à partir de vendredi. Les autres devront prendre leur mal en patience et rester à l’abri en regardant les nouvelles inquiétantes en provenance de la province voisine. Pourquoi ? Les réponses de M. Arruda sont plutôt vagues à ce sujet. Il faut dire que les vaccins n’ont pas été testés sur les femmes enceintes. Cependant, aux États-Unis, où plus de 90 000 d’entre elles ont reçu deux doses, les autorités n’ont rien noté d’alarmant. Allez, M. Arruda, un petit effort de plus pour nos mères en devenir et les enfants de demain qu’elles veulent protéger !

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