Coronavirus

Le Québec n’est pas à l’abri des incertitudes qui planent sur l’économie mondiale en raison du coronavirus. En revanche, les « solides bases de l’économie » de la province à l’heure actuelle « nous permettent d’entrevoir l’avenir avec optimisme » malgré les perturbations qui s’annoncent, a estimé le ministre des Finances, Eric Girard. Optimiste au point de n’avoir aucune mesure spécifique liée à l’épidémie. On mise par-dessus tout sur l’effet qu’aura la croissance des dépenses pour la prochaine année. À 5,1 %, elle est substantielle, il faut le dire. À cela s’ajoutent des investissements annoncés dans de grands projets structurants en transports collectifs. Il est permis de faire preuve de scepticisme à l’égard du constat fait par Québec – l’opposition libérale ne s’est d’ailleurs pas gênée pour le critiquer. Mais force est d’admettre que l’épidémie n’aurait pas pu survenir à un meilleur moment quant à l’état de nos finances publiques.

Réussite

La réussite scolaire est devenue une idée fixe pour ce gouvernement et cette obsession est encourageante. On va allouer 1,5 milliard de plus au secteur de l’éducation d’ici 2024-2025, dont près de 817 millions destinés à l’amélioration de la réussite des jeunes. Y compris au financement d’efforts soutenus pour les élèves à besoins particuliers. Et c’est sans compter les 300 millions annoncés pour « promouvoir la réussite en enseignement supérieur » où la lutte contre le décrochage est trop souvent reléguée au second plan. Bien sûr, l’obstacle principal à ces belles et grandes ambitions demeure la pénurie de personnel dans le réseau scolaire. Mais le ministre Jean-François Roberge n’a pas tort de dire que des investissements massifs et bien ciblés (pour de belles écoles, pour davantage de professionnels, etc.) démontrent qu’on valorise enfin la profession d’enseignant et qu’éventuellement, son pouvoir d’attraction va finir par augmenter.

INFOGRAPHIE LA PRESSE

Le ministre des Finances, Eric Girard, a présenté mardi le deuxième budget du gouvernement de la Coalition avenir Québec.

Jeunes

On déplore depuis trop longtemps l’état lamentable des services de protection de la jeunesse. Pourtant, jusqu’ici, les améliorations ont été négligeables. Le budget déposé mardi pourrait faire une différence. On a sécurisé une enveloppe budgétaire de 450 millions pour augmenter les services offerts aux jeunes en difficulté et à leurs familles d’ici 2024-2025. On n’offre pas encore de détails sur la façon dont cette somme sera dépensée, mais… c’est une bonne nouvelle ! On préfère attendre le dépôt du rapport de la commission spéciale présidée par Régine Laurent, prévu d’ici le mois de novembre. À voir le travail qui a déjà été accompli par cette commission, il est permis de faire preuve d’espoir quant à la suite des choses. Enfin !

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