Ratoureux, Vladimir Poutine ? C’est un euphémisme.

Il a surpris tout le monde la semaine dernière en annonçant des réformes constitutionnelles, suivies par la démission du premier ministre (l’impopulaire Medvedev) et la dissolution du gouvernement. Il a promis de donner plus de pouvoir au Parlement et, par conséquent, d’atténuer celui du président. Ce qui laisse croire aux experts qu’il pourrait quitter la présidence à la fin de son dernier mandat en 2024… tout en demeurant l’homme fort de la Russie. Il pourrait par exemple continuer de diriger le Conseil d’État, dont le mandat serait élargi.

Le pouvoir à vie pour Poutine ? C’est plausible. Souhaitons toutefois qu’on se trompe sur ses intentions. Dans son plus récent ouvrage, Le futur du monde global, l’ancien dirigeant Mikhaïl Gorbatchev reconnaît que Poutine a hérité d’un « chaos » et qu’il a été capable de remettre de l’ordre dans les affaires de l’État et de redresser l’économie. Mais cela fait maintenant 20 ans (VINGT ANS !) que le président règne sans partage sur le pays, et la machine étatique est sclérosée et corrompue.

« C’est vrai, nous avons besoin de stabilité, mais elle doit reposer sur des principes démocratiques, sur le dialogue et la libre compétition des différents courants et partis politiques », écrit aussi Gorbatchev. Hélas, on ne voit pas comment le pouvoir russe pourrait se moderniser, à l’avenir, sous la gouverne de Poutine.

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