Même avec la politique la plus sévère possible, la Ville de Montréal tire un « constat d’échec » du projet-pilote de trottinettes électriques.
C’était écrit dans le ciel, disons-le. Car partout dans le monde, ces gadgets à deux roues constituent une véritable plaie urbaine, que ce soit à Paris, San Francisco ou Berlin. Et ce qu’on a vu ici l’été dernier n’en est qu’une confirmation de plus.
On parle bien de micromobilité… mais de macroproblèmes ! Il y a, bien sûr, le chaos provoqué par ces engins sans ancrage qu’on abandonne n’importe où. La Ville a beau avoir prévu des espaces consacrés, à peine une trottinette sur cinq y était déposée l’an dernier. Les autres ? Laissées à leur sort au milieu d’une rue ou d’un trottoir, ou déposées négligemment sur des façades de commerces.
Mais ce n’est pas le seul impact. Pensons au partage de rue. Les automobilistes trouvaient déjà que les cyclistes roulaient n’importe où ; c’est pire encore avec ces gadgets qui filent à grande vitesse dans toutes les directions. Pensons à l’utilisation des trottoirs. Il n’était pas rare comme piéton d’être dépassé par une trottinette ou de tomber face à face avec un usager un peu pressé. Pensons à la surutilisation des supports à vélos. Car le règlement de la Ville incitait les gens à déposer les trottinettes sur des supports… même s’il est déjà difficile d’en trouver pour les vélos dans certains quartiers.
D’où la conclusion qui s’impose : les inconvénients des engins Lime et autres, qui servent à parcourir de courtes distances qu’on peut souvent franchir à pied, sont plus nombreux que les avantages. Bon débarras !
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