Même avec la politique la plus sévère possible, la Ville de Montréal tire un « constat d’échec » du projet-pilote de trottinettes électriques.

C’était écrit dans le ciel, disons-le. Car partout dans le monde, ces gadgets à deux roues constituent une véritable plaie urbaine, que ce soit à Paris, San Francisco ou Berlin. Et ce qu’on a vu ici l’été dernier n’en est qu’une confirmation de plus.

On parle bien de micromobilité… mais de macroproblèmes ! Il y a, bien sûr, le chaos provoqué par ces engins sans ancrage qu’on abandonne n’importe où. La Ville a beau avoir prévu des espaces consacrés, à peine une trottinette sur cinq y était déposée l’an dernier. Les autres ? Laissées à leur sort au milieu d’une rue ou d’un trottoir, ou déposées négligemment sur des façades de commerces.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Une trottinette électrique, l’été dernier à Montréal

Mais ce n’est pas le seul impact. Pensons au partage de rue. Les automobilistes trouvaient déjà que les cyclistes roulaient n’importe où ; c’est pire encore avec ces gadgets qui filent à grande vitesse dans toutes les directions. Pensons à l’utilisation des trottoirs. Il n’était pas rare comme piéton d’être dépassé par une trottinette ou de tomber face à face avec un usager un peu pressé. Pensons à la surutilisation des supports à vélos. Car le règlement de la Ville incitait les gens à déposer les trottinettes sur des supports… même s’il est déjà difficile d’en trouver pour les vélos dans certains quartiers.

D’où la conclusion qui s’impose : les inconvénients des engins Lime et autres, qui servent à parcourir de courtes distances qu’on peut souvent franchir à pied, sont plus nombreux que les avantages. Bon débarras !

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