«Je transforme encore le bois, mais je le fais maintenant avec mes mains et non avec de la machinerie.»

Mario Privé est un exemple de persévérance. Après s'être retrouvé le bec à l'eau lors de la fermeture de l'usine Louisiana Pacifique de Chambord, en 2009, le Robervalois s'est retroussé les manches. Il y a quelques mois, il a fondé son entreprise d'ébénisterie artisanale. Et aujourd'hui, il ne retournerait pas en arrière pour tout l'or du monde. «C'est un nouveau rythme de vie que j'apprécie énormément. Lorsque l'on est dans notre routine et pris dans notre engrenage, on reste ancré dans nos habitudes. Mais lorsque l'on est confronté à faire des changements, c'est parfois très profitable», indique M. Privé.

L'homme de 55 ans a mis en place une petite ébénisterie artisanale dans sa résidence privée. Pour ce faire, il a dû transformer en atelier une immense pièce à l'intérieur de laquelle se trouvait la piscine intérieure familiale. Il s'est procuré tout l'équipement nécessaire pour être en mesure de réaliser pleinement sa passion. Son projet a nécessité des investissements de quelque 25 000$.

M. Privé travaille le bois, mais aussi d'autres matériaux, notamment la céramique. Il fabrique des meubles sur mesure et personnalisés. Il restaure également de vieux meubles. Même s'il n'a pas trop ébruité son projet, ce n'est pas le boulot qui manque.

«Je n'ai pas fait de publicité et je n'arrête pas. J'ai encore des noms sur ma liste d'attente. J'ai toujours aimé travailler et transformer le bois, mais avant, je n'avais jamais eu le temps de le faire. Maintenant, je descends au sous-sol de ma maison tous les matins pour faire mon travail. J'aime avoir des commandes nouvelles et réaliser des choses différentes», souligne le promoteur.

Père de quatre enfants, Mario Privé a travaillé pendant plus de 31 ans dans les domaines des pâtes et papiers et de la transformation du bois.

II a été à l'emploi de Louisiana Pacifique pendant 21 ans, soit du démarrage jusqu'à la fermeture de la compagnie. Au tout début, il occupait un poste de technicien en électronique industrielle. Ensuite, il était surintendant du département de l'entretien. «Je ne voulais pas partir à l'extérieur de la région. Je voulais rester ici avec ma famille tout en continuant à prendre soin de mes parents. J'ai d'abord décidé de prendre un petit congé. Ensuite, pendant plus d'un an, j'ai suivi un cours en ébénisterie à Alma. L'an dernier, j'ai décidé de m'embarquer dans le cours sur le lancement d'une entreprise.

Isabelle Tremblay

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