Selon vous, quels devraient être les principaux enjeux de la campagne électorale? Sur quels dossiers majeurs les partis devraient-ils mettre l'emphase et prendre des engagements? LES COMMENTAIRES DOIVENT ÊTRE SIGNÉS.

Pierre-Yves McSween

Comptable professionnel agréé, enseignant au cégep régional de Lanaudière et chargé de cours à HEC Montréal.



L'INDÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE ET AGRICOLE



Le Québec est un importateur net de pétrole. Ce sont environ 18 milliards de dollars que nous sortons annuellement de notre système économique au profit d'intérêts étrangers. Cette dépendance nous appauvrit, et plus nous développons le Québec, plus nous consommons de pétrole. Du même coup, nous construisons des maisons sur nos meilleures terres agricoles : vision court terme municipale liée à la manne des dollars de taxes à l'horizon. Donc, l'enjeu devrait être notre avenir énergétique collectif. Vous voulez geler les droits de scolarité? Trouvons une source de revenus. Taxer son voisin a une limite et le Québec l'a atteinte: taux marginal d'imposition 48,22 %, taxe à la consommation combinée 14,975 %, impôts fonciers en hausse continuelle,  taxe sur la santé, etc. Ne tombons pas dans le panneau populiste de dire qu'il faut taxer davantage les compagnies pour deux raisons : compétitivité du Québec et impôts combinés. Il faut comprendre que taxer davantage les sociétés, c'est taxer l'actionnaire, ce qui est au bout du compte nous tous, puisque nous avons financiarisé l'économie depuis des décennies. Nous sommes des champions de l'énergie « propre » (ou «moins sale» que d'autres), je m'attends à ce que mon gouvernement optimise son utilisation de son potentiel hydroélectrique. Le « Plan Nord »  donne-t-il plus de rendement qu'un certificat de dépôt (ou de pauvreté garantie) au peuple? Sinon, ne sommes-nous pas en train de donner le Nord ? Si on ne peut vendre nos ressources à des prix intéressants, rien ne presse.  Mais la campagne électorale ne portera pas là-dessus. Je veux un chef d'État digne de ce nom, pour l'instant, je me sens bien orphelin.

Denis Boucher

Associé au sein d'un cabinet de relations publiques.



L'ÉCONOMIE AVANT TOUT



Pour reprendre un célèbre slogan de la campagne de Bill Clinton, «it's the economy, stupid!» Les chefs de partis doivent exposer aux Québécois ce qu'ils entendent faire pour stimuler l'économie, attirer les investissements étrangers, réduire le déficit et la dette. Des ingrédients qui, à première vue, paraissent bien simples mais qui représentent dans les faits la clé de voûte pour assurer la pérennité des multiples programmes dont nous sommes tous bénéficiaires incluant la santé et l'éducation. À moins de donner un sérieux coup de barre à l'économie, le Québec aura éventuellement un réveil très brutal et ce n'est pas en imposant encore plus les « riches » que cela viendra changer les choses. Ainsi, les questions des richesses naturelles,  du développement de l'hydroélectricité, de la revitalisation de Montréal sont autant d'enjeux qui doivent occuper une place prépondérante dans cette campagne. Il s'agit de sujets porteurs qui touchent l'ensemble de la population car ils ont un impact direct sur notre richesse collective. C'est cette dernière qui fait en sorte que l'on peut avoir accès à l'éducation à un coût raisonnable et à des soins de santé. Sans une économie forte, rien n'est possible.

Denis Boucher

Jana Havrankova

Médecin endocrinologue.



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Aucun sujet isolé ne doit accaparer la campagne électorale. Ainsi, avant de débattre si les droits de scolarité doivent être abolis, gelés, augmentés un peu, beaucoup ou passionnément, il faudra analyser le financement des universités. De façon plus large, s'attarder à la question fondamentale : à quoi devrait servir l'argent public? Alors, les candidats, répondez sans faux-fuyants, ne vous cachez pas derrière les slogans et les pancartes! Quelles actions concrètes envisagez-vous pour que chaque Québécois ait un médecin de famille et l'accès aux traitements les plus adaptés à sa condition? Comment comptez-vous réduire le décrochage et vous assurer que les jeunes atteignent leur plein potentiel? Comment allez-vous garantir que les études universitaires demeurent accessibles et que l'enseignement et la recherche soient d'excellente qualité? Quelles modifications du mode de scrutin proposez-vous pour améliorer la gouvernance démocratique? Quelles demandes formulez-vous auprès du gouvernement fédéral? Qu'envisagez-vous pour diminuer notre dépendance aux énergies fossiles? De quelle façon allez-vous vous assurer que le Plan Nord bénéficiera à l'ensemble de la société québécoise? Comment comptez-vous vous attaquer à la corruption et à la collusion? Désirez-vous plus d'immigrants? Comment allez-vous les intégrer et les franciser? Les Québécois méritent des réponses franches, complètes et chiffrées de divers projets des aspirants gouvernants. Même en été.

Jana Havrankova

Richard Vigneault

Consultant en communication.



LA RESPONSABILITÉ ET L'ÉCONOMIE

Pour tous ceux qui ont vécu les événements du «printemps érable» depuis le mois de février au Québec, un des enjeux de cette élection sera sans aucun doute la capacité qu'un gouvernement démocratiquement et légitimement élu devrait avoir  pour prendre et appliquer une décision responsable et servant l'intérêt général sur les frais de scolarité, par exemple. On ne peut pas parler de gestion responsable des fonds publics et invoquer la gratuité quand ça fait l'affaire d'un groupe au détriment de tous les autres groupes. On ne peut surtout pas recourir à l'intimidation envers les pouvoirs publics et au non respect des lois et des décisions des tribunaux pour arriver à ses fins.  Cet enjeu de gouvernance démocratique s'inscrit comme un principe au coeur de la campagne. Toutefois, dans le contexte  actuel, tous les travailleurs vous diront que ce qui compte, c'est le développement économique et la création d'emplois et de richesses qu'il génère.  On peut vouloir changer, mais il faut savoir ce que ce changement implique. Changer pour se battre contre les autres canadiens ou pour abolir les commissions scolaires ne rendra pas les Québécois plus riches. Ni plus heureux! Le vrai changement pourrait consister à continuer avec entêtement de développer une économie durable capable de résister à toutes les crises et de profiter au plus grand nombre.

Guy Ferland

Professeur de philosophie au Collège Lionel-Groulx de Sainte-Thérèse.



LE PARTAGE DE LA RICHESSE ET LE RESPECT DU BIENS COMMUN



L'écart entre les riches et les pauvres ne cesse de s'accroître depuis quelques décennies et l'environnement se détériore à vue d'oeil. Voilà les principaux enjeux de la prochaine campagne électorale. Afin de réduire l'écart entre les classes sociales, il faut demander aux plus riches de faire leur juste part, comme le souhaitent ardemment les Warren Buffet de ce monde. Un rééquilibrage plus juste de la fiscalité permettrait cette redistribution de la richesse collective et assurerait la pérennité des systèmes publics de santé et d'éducation. En même temps, il est de toute première nécessité de se réapproprier les ressources naturelles de la province. Il ne faut pas dilapider le bien commun du territoire aux entreprises privées parce qu'elles créent des emplois, mais s'assurer de garder le contrôle du développement durable de l'environnement. Préserver le bien commun consiste aussi à permettre l'accès aux études supérieures à moindre coût à toute la population. L'éducation n'est pas une marchandise, mais peut être une source de richesses collectives. Afin de faciliter le respect de ces biens communs, l'accès à la souveraineté est évidemment souhaitable et pourrait être le dernier enjeu de cette campagne électorale.

Nestor Turcotte

Retraité de l'enseignement collégial.

UNE CAMPAGNE POLARISÉE



Les programmes électoraux ne sont pas encore totalement connus, mais on peut d'ores et déjà affirmer que le PLQ misera sur l'économie et l'avenir; le PQ mettra la séparation du Québec sous le boisseau (comme la CAQ) et parlera de corruption, donc du passé, et la CAQ mettra le cap sur des changements majeurs à faire dans la société québécoise : santé, disparition des commissions scolaires, investissements, ménages dans l'appareil d'État, dette, etc. Le PQ, ayant charcuté son programme constitutionnel sans passer  par un congrès général (Pauline Marois s'est chargée de l'opération dans un conseil national tenu à Drummondville), le champ du combat pour l'indépendance sera occupé par Option nationale et, en partie, par QS.  Cela donnera la chance aux indépendantistes de se retrouver (enfin !) dans un parti voué totalement et uniquement à l'indépendance du Québec. Le PQ s'étant volontairement exclu de cette bataille, par goût du pouvoir. Quant à Jean Charest, partant avec une bonne majorité de circonscriptions, il n'est pas impossible qu'il soit réélu, même majoritaire. Faiblement majoritaire. Le thème de la loi et l'ordre viendra coiffer ces trente-trois jours de campagne. Le Parti libéral se présentera pour comme celui qui peut offrir ce qu'il y a de mieux, dans le concret immédiat, au sujet des droits de scolarité et du maintien et du respect des lois votées par l'Assemblée nationale. Je ne sais pas encore pour qui voter. Tous les candidats dans ma circonscription ne sont pas encore en place. Je voterai sans doute pour le candidat et non pour un parti en particulier, car, à bien y regarder, il n'y a pas tellement de différence d'orientation entre le PLQ, la CAQ et le PQ. La question nationale ayant été mise sur la glace par ces trois partis, il ne me reste qu'à choisir entre mes convictions politiques et les slogans qui ne font que piger dans le passé. Le 26 juillet dernier, sur le blogue du PQ, Pauline Marois signait un papier dont le titre est révélateur : MAÎTRE CHEZ NOUS, pour le bien commun. On croirait entendre Jean Lesage, en 1960. Le bleu est devenu... rouge ! Le carré rouge en sus!

Nestor Turcotte

Karel Mayrand

Directeur général pour le Québec de la Fondation David Suzuki.



UNE ÉCONOMIE VERTE



Le 22 avril dernier, un quart de million d'hommes, femmes et enfants se sont réunis à Montréal lors du plus important rassemblement pour l'environnement de l'histoire du Canada. Des milliers d'autres se sont réunis à Rimouski, Sept-Îles, Québec, Sherbrooke et jusqu'aux Iles de la Madeleine. Pour la première fois les églises se sont jointes au mouvement et ont fait sonner leurs cloches à travers le Québec.  Bien que cet événement historique ait été assimilé au mouvement plus large du Printemps québécois et au tumulte qui a entouré le conflit étudiant, il marque un changement fondamental dans l'histoire du Québec. La protection de l'environnement, des droits des prochaines générations et du bien commun font maintenant partie des valeurs fondamentales des Québécois. Ces enjeux ne peuvent plus être relégués au second plan. L'avenir de nos ressources naturelles, le Plan Nord, la protection de nos écosystèmes, l'exploration pétrolière et gazière, les mines, l'énergie, le transport et le climat devront faire partie de la campagne qui s'amorce, tout comme la question de notre dépendance au pétrole qui coûte annuellement 14 milliards à l'économie québécoise. Le Québec peut et doit bâtir une économie verte avec son savoir-faire. Il en va de l'avenir de nos enfants.

PHOTO FOURNIE PAR KAREL MAYRAND

Karel Mayrand.

Caroline Moreno

Écrivain et comédienne.



L'AIR DE LA CAMPAGNE



Les partis de l'opposition auront l'embarras du choix : corruption, collusion, droits de scolarité, anglicisation, Plan Nord, vente de l'Île-d'Anticosti, relations Québec-Ottawa, etc. Mais comme à leur habitude, les candidats et leur chef s'appliqueront à ne pas faire trop de vagues et opteront pour le flou politique, à l'image d'une photo hors champ. Ceux qui auraient quelque chose d'intéressant ou de dérangeant à dire seront tenus à l'écart des tribunes. Quant au PLQ, il ressortira son épouvantail référendaire et le chaos qu'un changement de statut pourrait entraîner au Québec ! Tant que l'indépendance ne sera pas abordée de front, l'air de campagne demeurera archi connu et peu vivifiant.

Caroline Moreno

Jean Bottari

Préposé aux bénéficiaires.



SANTÉ ET ÉDUCATION



Je m'attends bien évidemment à ce que la majorité des partis politiques aient comme enjeux majeurs la santé et l'éducation. J'imagine que les trois grandes formations s'engageront en campagne électorale et nous dirons ce que nous voulons entendre. Soit plus d'argent et de personnel pour les réseaux de la santé et de l'éducation. Or ces promesses nous les entendons durant chaque campagne de séduction électorale de la part de chaque candidat aspirant au poste de premier ministre. Une fois au pouvoir, l'élu tentera tout au long de son mandat, comme le fait Jean Charest depuis 2003, de justifier les raisons pour lesquelles les engagements ne peuvent être tenus. Malheureusement, je ne crois plus depuis l'arrivée au pouvoir de M. Charest les belles et séduisantes promesse électorales. Jean Charest en campagne électorale en 2003 disait: «Au lendemain de l'élection d'un gouvernement du PLQ, nous réglerons les problèmes du réseau de la santé.» Croyez-le ou non, je l'ai cru et j'ai voté pour lui! Que de regrets depuis. Lui qui disait aussi, dans son programme électoral, vouloir travailler en partenariat avec le personnel du réseau de la santé. Cela n'est jamais arrivé non plus.

Jean-Pierre Aubry

Économiste et fellow associé au CIRANO.



DEUX TYPES DE DISCUSSION, SEPT SUJETS



Durant la campagne électorale, j'aimerais entendre deux types de discussion sur les divers sujets abordés. Un premier type où les partis politiques présentent leurs analyses de ce qui s'est passé ces cinq dernières années (depuis la crise financière). Et un second type sur ce qu'il faut faire dans la prochaine décennie.  Pour le premier type, il faudrait discuter de ce qui a été fait (reddition de comptes) et de ce qui aurait dû être fait. Voici les sept principaux sujets qui, selon moi, devrait être abordés : la performance économique du Québec et la situation financière du  gouvernement, incluant son endettement; les grands projets/programmes pour stimuler la performance économique et  pour faire face au vieillissement de la population; les services à la population, notamment en santé, éducation,  infrastructures collectives et protection de l'environnement; les déficits actuariels des régimes publics de pension et des régimes de  pension des employées du gouvernement et des municipalités; la situation d'Hydro-Québec (ses surplus, les rabais sur le prix de sa  production d'électricité, son utilisation comme moteur de développement, sa  rentabilité...) la gestion des contrats offerts le gouvernement du Québec, incluant le  besoin d'éviter un lien avec le financement des partis politiques; la santé de la démocratie et des processus démocratiques, le respect des  décisions entérinées par l'Assemblée nationale ainsi que la minimisation de la  désobéissance civile.

Jean-Pierre Aubry

Adrien Pouliot

Président et chef de la direction de Draco Capital.



LE RÔLE DE L'ÉTAT



L'économie et la gestion de la province devraient être une des priorités de la campagne. La CAQ veut en faire son cheval de bataille, mais elle propose les mêmes solutions étatiques interventionnistes qui nous mènent vers le déclin tranquille du Québec. En fait, le débat fondamental dont nous avons besoin au Québec, c'est celui, plus large, du rôle de l'État. Avons-nous besoin d'un État qui consomme la moitié de ce que nous produisons pour distribuer des cadeaux et des bénéfices aux amis du pouvoir et qui subjugue l'entrepreneuriat et la liberté individuelle à la tyrannie de la «collectivité», ce mot qui cache un tricotage serré entre les politiciens avides de se faire réélire en échange de faveurs, les bureaucrates qui veulent élargir leur emprise et les groupes d'intérêts qui ont des votes et de l'argent à donner en échange de plus de protectionnisme?  Il serait temps que le débat fédéraliste/indépendantiste soit mis de côté en faveur d'une discussion entre ceux qui veulent plus d'étatisme et ceux qui en ont assez et, pour reprendre un slogan de campagne, veulent que çà change pour moins d'étatisme.  Parions par contre que les libéraux voudront ramener la question nationale au centre de l'arène puisque la polarisation qu'elle engendre les a souvent bien servis.

Adrien Pouliot

François Bonnardel

Député de la Coalition avenir Québec dans Shefford.



DES CHANGEMENTS AUDACIEUX



La prochaine campagne électorale sera déterminante pour l'avenir du Québec, car les citoyens veulent un gouvernement qui s'attaquera enfin aux grands enjeux que sont la santé, l'éducation et l'économie. Les Québécois en ont assez d'attendre dans les hôpitaux, de ne pas trouver de médecin de famille et de voir nos jeunes décrocher pendant que les vieux partis sont trop occupés par leurs vieux débats fédéralistes-souverainistes. Ils en ont aussi assez d'être les citoyens les plus taxés en Amérique du Nord pendant que leur gouvernement est occupé à gérer le Québec pour ses petits amis et les groupes de pressions, plutôt que dans l'intérêt public. Les Québécois veulent des engagements clairs des partis politiques de s'attaquer aux problèmes criants que le Parti libéral et le Parti québécois ont été incapables de régler. La Coalition avenir Québec est l'unique formation politique à proposer des changements audacieux qui permettront aux citoyens d'avoir un meilleur accès au système de santé. Nous nous engageons aussi à donner plus de ressources et de pouvoir aux enseignants et aux directions d'écoles, plutôt que d'investir dans la bureaucratie scolaire. En matière de finances publiques, nous sommes le seul parti à proposer un contrôle rigoureux des dépenses et une attitude responsable face à la dette. Enfin, nous voulons une économie de propriétaires et non de locataires qui permettra aux Québécois d'obtenir de meilleurs emplois. Le Québec a grand besoin de changements et d'une équipe forte pour les réaliser : c'est ce que la Coalition avenir Québec propose.

Archives La Presse

François Bonnardel

Manon Massé

Candidate de Québec Solidaire dans Sainte-Marie-Saint-Jacques.



BEAUCOUP DE RAISONS DE S'INQUIÉTER



Corruption, gaz de schiste, Plan Nord, hausse des droits de scolarité et financement des partis politiques : les raisons de s'inquiéter pour l'avenir du Québec sont nombreuses. Durant les derniers mois, la jeunesse québécoise nous a parlé de justice sociale, d'écologie, mais surtout elle nous a rappelé l'importance d'avoir un projet de société. C'est ce que Québec solidaire présentera à la population. L'éducation devrait être un enjeu central de la campagne. Québec solidaire se gardera de tomber dans un débat comptable sur le montant de la hausse. Au contraire, nous chercherons à avoir un débat de fond sur les moyens de garantir l'avenir de nos universités et l'accessibilité aux études, notamment par l'instauration de la gratuité scolaire. Les débats entourant le Plan Nord et les gaz de schiste ont appris aux Québécois que leur sous-sol ne leur appartient plus. Une réappropriation de nos ressources naturelles par un renforcement des redevances ou par la nationalisation s'avère nécessaire. La question nationale devrait aussi être au coeur de cette campagne. Avec un gouvernement conservateur qui méprise la culture québécoise et qui s'attaque à nos droits sociaux, il s'avère évident que seule l'indépendance nous permettra de bâtir un Québec écologique, démocratique et de justice sociale.

Photo fournie par Manon Massé

Manon Massé

Nicolas Girard

Candidat du Parti québécois dans Gouin.



RÉTABLIR LA CONFIANCE



La campagne électorale qu'on entend mener se résume en trois mots : s'affirmer, s'enrichir, s'entraider. Mais d'abord, il faut rétablir la confiance. L'intégrité et la lutte à la corruption sont des éléments essentiels si on veut éliminer le cynisme. S'affirmer, c'est retrouver la fierté de ce que nous sommes. On va le faire en adoptant une nouvelle loi 101 pour mieux protéger la langue française et en se tenant deboutdevant le gouvernement canadien qui travaille contre les intérêts du Québec. Il faut aussi augmenter les redevances sur l'exploitation de nos ressources et transformer ces richesses chez nous. Soyons maîtres chez nous. La richesse que l'on crée doit profiter à l'ensemble des Québécois. On va beaucoup miser sur l'entraide. Pour les familles, on va abolir la taxe santé pour leur redonner 400 dollars. Pour les plus jeunes, nous allons abolir la hausse démesurée des droits de scolarité de 82% décrétée par le gouvernement libéral et abolir la loi 78. Pour les aînés, on va redresser la qualité des soins, particulièrement les soins à domicile. Finalement, souhaitons que les véritables enjeux soient au coeur de la campagne. Les Québécois méritent qu'on s'adresse à leur intelligence. Allons au fond des choses.

Photo fournie par Nicolas Girard

Nicolas Girard