Êtes-vous inquiet du niveau de violence observé aux abords du Palais des congrès vendredi dernier? Le chef de police du SPVM, Marc Parent, lance un appel au calme. Selon vous, quels gestes doivent être posés, et par qui, pour apaiser le climat qui s'est dégradé dans le dossier des droits de scolarité? LES COMMENTAIRES DOIVENT ÊTRE SIGNÉS.

Raymond Gravel

Prêtre dans le diocèse de Joliette.



VIOLENCE INJUSTIFIÉE, MAIS COMPRÉHENSIBLE



La violence est toujours inacceptable, car elle fait des victimes innocentes qui n'ont rien à voir avec le conflit qui l'a générée. Par ailleurs, dans la situation actuelle où les étudiants du Québec demandent d'être écoutés, sinon entendus, par le gouvernement libéral en place, et qu'ils n'ont pour réponse, que des propos arrogants et méprisants de la part du premier ministre Jean Charest, personnellement, je peux comprendre la réaction violente de certains manifestants; c'est évident que la violence n'apporte aucune solution au problème, mais elle exprime clairement le découragement et même la détresse de tous ces jeunes qui sont sur le point de perdre leur trimestres et qui auront à en payer le prix. Et le pire de toute cette histoire, c'est l'attitude du gouvernement libéral qui cherche à se faire du crédit, sur le dos des étudiants, dans le dossier des droits de scolarité, auprès de la population du Québec, en vue de la prochaine élection. C'est d'une cruauté sans nom! Qu'on soit pour ou contre la hausse des droits de scolarité, il faut tout faire pour régler ce conflit au plus vite. Et le seul qui peut le faire présentement, c'est Jean Charest, qui se cache derrière sa ministre de l'Éducation, en attendant de voir de quel côté la majorité va pencher, avant qu'il ne prenne une décision. C'est pourtant ce même Jean Charest qui demandait à la chef de l'opposition, Mme Marois, si elle avait du « Jell-O » dans la colonne vertébrale. La situation actuelle nous montre que Charest n'a même pas de colonne vertébrale. À quand les prochaines élections pour qu'on se débarrasse enfin de lui?

Raymond Gravel

Richard Vigneault

Consultant en communication.



DU CARRÉ ROUGE AU DRAPEAU BLANC



Y a-t-il dans l'histoire sociale récente du Québec des conflits qui durent aussi longtemps que le mouvement de boycott actuel des étudiants sans pourrir ? Il y a belle lurette qu'on a dépassé la revendication initiale des étudiants qui visait à contester la hausse de 1625 dollars de droits de scolarité universitaire sur cinq ans décidée par le gouvernement. On est désormais rendu à réclamer la gratuité totale, la mise en tutelle administrative des recteurs des universités, l'assimilation des associations étudiantes à des organisations syndicales reconnues par les lois du travail et je suis persuadé que si quelqu'un à la CLASSE n'a pas encore pensé à réclamer un salaire pour les étudiants, ça viendra!  Du refus d'une hausse des droits de scolarité qui, ultimement, demeureront dans cinq ans les plus faibles au Canada, on est passé au stade d'un procès général et débridé de la société où tout est remis en question : la responsabilité des élus, la légitimité du gouvernement, la contribution des contribuables surtout celle des riches, la finalité de l'université et sa participation à l'économie capitaliste, le rôle des policiers devant la violence, et j'en passe. Nul doute que cette dérive ne fera aucun gagnant ! Les étudiants risquent de perdre leur trimestre. Le gouvernement, qui a déjà proposé de nouvelles mesures pour les prêts et bourses et les modalités de remboursement des dettes étudiantes selon le revenu, peut difficilement reculer sur les droits de scolarité sans ouvrir la porte à toutes les revendications. Que faut-il faire pour résoudre cette crise ? Un arbitre ? Un médiateur ? Un sommet réunissant tous les protagonistes ? Un référendum sur la question comme ça se fait ailleurs ? En tout cas, un drapeau blanc s'impose.

Guy Ferland

Professeur de philosophie au collège Lionel-Groulx.



UN APPEL AU DIALOGUE



Il est clair que le seul geste susceptible d'enrayer la violence dans le cadre de la grève étudiante qui perdure depuis plus de 10 semaines consiste à établir un dialogue entre le gouvernement et les étudiants. Au-delà des appels au calme lancés de part et d'autre, pour rétablir un climat sain de complicité au lieu de celui de confrontation, M. Charest devrait s'asseoir avec les représentants des étudiants et négocier des arrangements temporaires afin de réparer les pots cassés. Les revendications des étudiants sont limpides et la position du gouvernement est connue. Reste maintenant à négocier de bonne foi, tout en s'attendant à devoir faire des concessions, des deux côtés de la table. Socrate donne encore l'exemple. Dialoguons afin de trouver un terrain d'entente commun. Respectons l'autre et tentons de le comprendre. Sinon, c'est l'affrontement qui continue et les blessures qui s'accumulent. Ce qui reste incompréhensible pour l'instant, c'est, d'une part, le refus du dialogue du gouvernement jusqu'à lundi, comme si l'on avait voulu que la situation s'envenime et, d'autre part, les appels incessants au durcissement des positions de la part des leaders d'opinion comme ceux d'éditorialistes, d'animateurs d'émissions publiques, de commentateurs politiques et de simples citoyens. Il est plus que temps de réfléchir rationnellement aux moyens de se sortir de cette impasse.

Claudette Carbonneau

Ex-présidente de la CSN.



MORATOIRE INCONTOURNABLE



Je ne reconnais plus ce Québec si beau à voir hier dans les rues de Montréal. Nos campus se transforment en arène de boxe. Les casseurs prennent en otage un débat de société. Plus on tergiverse à ouvrir le dialogue, plus on laisse tout le terrain à l'épreuve musclée. Le trimestre de 175 000 jeunes est en péril. Le Québec n'a pas le droit d'hypothéquer leur avenir, ni de perdre une cohorte de diplômés. Québec doit s'asseoir à l'heure où même le recteur Breton affirme que «la solution est au bout de la 20» . Il y a urgence de dégager un compromis honorable pour et avec TOUTES les parties. L'idée d'un moratoire dont les modalités restent à convenir apparaît incontournable. Seul il peut permettre un débat posé, documenté, dégagé des a priori idéologiques qui depuis le début l'empêche de décoller. Le Québec est attaché aux objectifs d'accessibilité,d'équité,de qualité d'enseignement et de gestion responsable. C'est là-dessus qu'il faut construire, être créatifs, développer un modèle durable et rapidement ramener les jeunes aux études. Le temps est nécessaire pour sauver la mise. Surtout, il constitue un solide investissement pour notre avenir collectif.

Nestor Turcotte

Retraité de l'enseignement collégial.



LA VIOLENCE DES NON-VIOLENTS



Je suis un non-violent, par nature. Pour comprendre la non-violence, il faut savoir ce qu'est la violence. La violence, c'est le viol de quelqu'un d'autre dans ses droits les plus profonds. La non-violence est une stratégie de combat. C'est une façon de combattre le mal sans l'alimenter. Toute violence engendre plus de violence. La seule façon de bien  combattre la violence, c'est d'éviter de la provoquer et de l'alimenter. C'est comme une boule de neige. C'est en roulant qu'elle découvre sur sa route quelque chose pour l'alimenter, la faire grossir. On a le droit de manifester dans notre société. On n'a pas le droit de s'en prendre à la propriété privée. La peindre en rouge. On viole en chemin ce que l'on dénonce. Je ne peux comprendre les dirigeants de la CLASSE qui n'arrivent pas à condamner fermement la violence, sauf si ses membres sont «en légitime défense». Comme ils n'ont pas défini ce qu'est la légitime défense, chacun  peut y mettre ce qu'il veut. On peut empêcher, selon eux, des personnes de circuler librement (ce que la CLASSE ne semble pas juger un geste violent) mais ses membres peuvent se défendre si quelqu'un tente de pénétrer leur rang pour circuler comme il le veut. Vous trouvez cela logique ? C'est la loi du plus fort, du mieux organisé qui se permet de terroriser les moins structurés, les moins organisés? Et dire que ces gens ont constamment le mot démocratie à la bouche. De toute évidence, ils confondent «volonté générale d'un groupuscule» et démocratie, voie du peuple. Je ne vois aucun chef de gouvernement, aucun service d'ordre - qui ont comme mission de protéger la libre circulation des citoyens - pouvant régler la situation actuelle. Quand une part des citoyens empêchent délibérément les autres de fonctionner et qu'ils ne veulent pas se soumettre aux lois édictées par l'État, il ne reste malheureusement que l'armée. Pour imposer l'ordre. Ce que je ne souhaite pas... évidemment!

Nestor Turcotte

Jean-Pierre Aubry

Économiste et fellow associé au CIRANO.



BESOIN D'UNE TRÊVE



Oui, je suis inquiet par la montée de la violence dans les manifestations et tout autant par celle qui est derrière les nombreux gestes d'intimidation  entre les étudiants eux-mêmes et entre les étudiants et la direction des établissements d'enseignement.  Cette seconde forme de violence risque d'avoir des effets négatifs bien après la fin du conflit.  On a besoin d'une trêve, tant au gouvernement que chez les étudiants, pour pouvoir définir une solution pour le moyen terme. Réchapper la session d'étude sera fort difficile sinon impossible dans de nombreux cas. Il faut résister à la tentation des donner des diplômes à rabais. Il me semble important de comprendre que certaines revendications de ce conflit sont reliées à des choix de société, qui touchent à plus d'un groupe de cette société, et qu'elles ne peuvent donc être réglées par une confrontation entre le gouvernement et les étudiants. Quels services doivent être offerts par le gouvernement et quel doit être la contribution financière des divers groupes de contribuables pour payer pour ces services?  Ces questions ont plus leur place dans une campagne électorale pour le choix démocratique d'un gouvernement.

Jean-Pierre Aubry

Jana Havrankova

Médecin endocrinologue.



LA VIOLENCE: LE SYMPTÔME DU RAS-LE-BOL



Il est futile de vouloir traiter la violence qui n'est qu'un symptôme d'un mal profond : le conflit qui perdure et s'envenime. Il est temps que le gouvernement et les étudiants admettent que dans l'intérêt des étudiants eux-mêmes et de l'ensemble de la société la grève doit cesser. Le gouvernement maintiendrait l'augmentation des droits de scolarité pour l'année 2012-2013. Il s'agit d'un dollar par jour de plus, ce qui ne constitue pas une tragédie pour les étudiants. Cela permettrait également au gouvernement de sauver la face. (S'il ne l'a pas déjà perdu en raison de son entêtement.) Pendant cette année, un comité non partisan, non idéologique, espère-t-on, auquel toutes les parties intéressées seraient conviées, discuterait du financement des études universitaires. Ce n'est pas aux étudiants de décider combien ils doivent payer, c'est un débat de société. Et puisque l'on débattra du financement, la discussion devrait s'élargir sur les dépenses universitaires en projets immobiliers, en primes aux dirigeants, sur l'extension abusive des campus « en région » et multiplication des programmes redondants. Jusqu'où devrait s'étendre l'autonomie des universités, qui après tout, sont financées en bonne partie par l'État? La société québécoise est mûre pour ce débat.

Jana Havrankova

Jean Bottari

Préposé aux bénéficiaires.



UN MORATOIRE



L'escalade de la violence dont nous avons été témoins aux abords du Palais des congrès est principalement due au fait que ce conflit dure depuis trop longtemps. Il n'est pas acceptable, mais tout à fait normal que lorsqu'un groupe important de personnes est en mode revendications et que l'autre partie lui fait la sourde oreille et jette de l'huile sur le feu, les esprits s'échauffent et la violence progresse. Pour l'instant, mise à part la tenue de véritables et cordiales négociations, le gouvernement Charest devrait instaurer un moratoire sur les hausses des droits de scolarité afin d'enclencher et poursuivre de bonne foi des pourparlers avec les associations étudiantes, en les considérant non pas comme des ennemis, mais plutôt comme des vis-à-vis qui représentent nos jeunes qui façonnent l'avenir du Québec. Afin de bien amorcer les discussions et détendre l'atmosphère, Jean Charest devrait s'excuser publiquement pour ses blagues portant sur le conflit prononcées au Palais des congrès et devrait s'asseoir aux côtés de sa ministre de l'éducation à la table de négociations.

Caroline Moreno

Écrivain et comédienne.



BLAGUE À PART



Avec la hausse des droits de scolarité qu'il a imposée aux étudiants, Jean Charest a provoqué une crise sans précédent, laquelle a mobilisé plus de 200 000 marcheurs. Or, non seulement le premier ministre du Québec refuse-t-il d'entendre les étudiants, mais il les tourne en ridicule. C'est ce qui s'appelle ajouter l'insulte à l'injure. Un chef d'État se doit de témoigner du respect envers la population qu'il représente. Les propos que Jean Charest a tenus devant des gens d'affaires au Palais des congrès de Montréal à l'endroit de la jeunesse étudiante s'apparente au «Casse-toi pauvre con» de Nicolas Sarkozy qui a fait le tour de la planète et terni de façon irrémédiable l'image du président. Ils sont inadmissibles. De plus, recourir à la force pour déloger des manifestants pacifistes ne peut qu'accroître la colère. On ne peut ignorer les demandes de dialogue du peuple que l'on gouverne : ignorer, ridiculiser, c'est aussi user de violence.

Caroline Moreno

Mélanie Dugré

Avocate.



DE L'EAU DANS LE VIN



Je n'y étais pas personnellement,  mais des amis et collègues qui se trouvaient à l'intérieur du périmètre infernal vendredi dernier ont eu la vague impression de travailler au coeur d'une zone militaire et certains ont même craint pour leur sécurité. Évidemment, les images que diffusaient en boucle les réseaux d'information laissaient présumer que la ville se trouvait à feu et à sang, au grand bonheur de quelques pilleurs aux intentions malveillantes. Les coûts associés à ces débordements répétés donnent la nausée et tout bien intentionné que soit l'appel au calme de Marc Parent, je doute qu'il soit entendu. La solution repose intégralement entre les mains des protagonistes de ce disgracieux conflit. Si je suis totalement d'accord avec la hausse des frais de scolarité, je dénonce néanmoins l'attitude narquoise du gouvernement qui toise de haut les manifestants et ignore ainsi la majorité étudiante silencieuse qui souhaite retourner en classe. Je déplore tout autant la stratégie de la CLASSE qui, en louvoyant et tergiversant, a retardé indûment le moment où gouvernement et étudiants devaient s'asseoir à une même table. N'en déplaise aux egos étudiants et politiques, le temps est venu, au nom du bien-être collectif, de faire preuve de bonne foi et de se parler dans le blanc des yeux.

Mélanie Dugré

Denis Boucher

Associé au sein d'un cabinet de relations publiques.



MOUVEMENT IMMATURE ET ÉGOÏSTE



J'ai beaucoup aimé la photo publiée dans La Presse de samedi où l'on voit un groupe d'étudiants masqués dont l'un empoigne fermement une pioche! Voilà une belle façon de passer un message! On a aussi une petite pensée toute spéciale pour tous ces criminels et vandales qui brisent et détruisent le bien public. Voilà comment manifeste la génération de l'enfant-roi. On prend les armes pour une hausse de 325 dollars par année! On paralyse un pont, on bloque le centre-ville pour ce qui représente bien moins que le coût annuel du iPhone que la plupart traînent dans leur poche. J'espère qu'on n'hésitera pas à faire subir les conséquences de ces gestes insensés et répugnants à tous ceux et celles qui les ont commis. On peut aussi souhaiter que certains membres des classes syndicales, politiques et journalistiques arrêtent d'affirmer que c'est le gouvernement qui pousse ces pauvres petits à la violence. Quel discours démagogique! Rien ne justifie et ne saurait rendre acceptables les actes criminels qui ont été posés depuis le début de ce mouvement aussi inutile qu'immature et égoïste. Vivre en société, c'est accepter de faire des compromis dont celui de payer des impôts pour grassement financer les écoles, cégeps et universités. Le compromis que la société ne doit pas faire est de plier devant la violence. L'appel au calme devrait venir des associations étudiantes en décrétant un retour en classe immédiat afin de sauver la session de tous ceux et celles qui ont pour objectif d'obtenir un diplôme plutôt qu'un casier judiciaire.

Denis Boucher

François Bonnardel

Député de Shefford.



UN CYNISME QUI ENGENDRE LA VIOLENCE



Lorsqu'on assiste à des manifestations qui dégénèrent en émeute comme celle de vendredi dernier, on n'a pas le choix que de s'inquiéter, car la contestation du gouvernement libéral transcende l'unique question de la hausse des frais de scolarité. Le dossier des droits de scolarité n'est en fait que la plus récente manifestation populaire de cette perte de confiance. Sauf que cette fois-ci, les principaux intéressés ont décidé d'utiliser des gestes de violence et de désobéissance civile, ce qui est déplorable et très inquiétant. Mais devant ses convives qui étaient venus l'écouter parler du Plan Nord, notre premier ministre, Jean Charest, a décidé de ridiculiser les manifestants en faisant une blague de très mauvais goût. Face à la contestation d'une de ses décisions, un véritable chef d'État n'aurait pas agi de la sorte. Il aurait plutôt convoqué personnellement les leaders du mouvement à son bureau le plus rapidement possible afin de trouver une solution. Or, Jean Charest a décidé de ne pas s'occuper personnellement du dossier. Et il a refusé de présenter des excuses. Quelqu'un aurait voulu imaginer un scénario parfait pour envenimer une situation déjà délicate qu'il n'aurait pas trouvé meilleure façon de faire.

photo archives La Voix de l'Est

François Bonnardel

Marc Simard

Professeur d'histoire au collège François-Xavier-Garneau à Québec.

POUR LE VOTE ÉLECTRONIQUE!

Soyons clair: l'immense majorité des étudiants n'a rien à voir avec la violence exercée depuis plusieurs jours. Par contre, une frange du mouvement étudiant, menée par la CLASSE, estime que l'usage de la violence et de la désobéissance civile est le seul moyen d'amener le gouvernement à faire des concessions sur la question des droits de scolarité. Les leaders de cette association reconnaissent d'ailleurs cette stratégie à mots couverts. Malgré le caractère dégradant des événements de vendredi dernier, il faut réaliser que les partisans de cette stratégie se chiffrent à moins de cinq mille dans l'ensemble de la province. Ne serait-ce qu'à cause de cette instrumentalisation de la violence, le gouvernement Charest doit absolument refuser de revenir sur sa décision. Autrement, il ouvrirait la porte à toutes les dérives et le Québec deviendrait virtuellement ingouvernable. Par contre, les leaders étudiants ont une responsabilité : celle de permettre à tous les étudiants de se prononcer sur la poursuite de la grève en toute liberté et sans craindre l'intimidation. Ils doivent mettre un terme à ces pratiques honteuses : des salles trop petites, des opposants conspués et menacés, des accrocs flagrants aux procédures, des décomptes des votes douteux. Au XXIe siècle, à l'ère des cellulaires, ces méthodes déloyales doivent être abandonnées une fois pour toutes. Pour ce faire, ils disposent d'un moyen facile à mettre en oeuvre : le vote électronique, ouvert à tous après la tenue d'un débat.