Vous avez été nombreux à pointer les parents en réponse à la question posée par Marie-Eve Fournier dans le dossier publié dans la section Contexte du 28 mai. Voici un aperçu des courriels reçus.

Lisez le dossier de Marie-Eve Fournier

Le soutien des parents

Vous avez tout à fait raison. Le problème, ce ne sont pas les enfants dans la plupart des cas, ce sont les parents. J’ai fait toute ma carrière dans l’enseignement, j’en ai vu de toutes les sortes. Les parents ne savent pas comment contrôler leurs enfants et ils s’attendent à ce que l’école le fasse à leur place. Ils ne soutiennent pas les professeurs. Moi, je leur disais qu’en juin, j’en aurais fini avec leur enfant, mais qu’eux, c’était pour la vie. Ça les faisait habituellement réagir pour le mieux. Quand les parents et l’école travaillent ensemble, l’élève est mieux encadré et ça fait souvent des miracles.

Claire Beaulieu

Compétences parentales

Malheureusement, il n’y a pas de cours pour les parents, pour développer des compétences parentales qui feront que l’éducation des enfants de 0 à 5 ans se fera de façon optimale et que ces derniers arriveront à l’école prêts à apprendre. Pourrait-on miser sur la prévention en mettant l’accent sur une information ciblée sur le rôle et les responsabilités parentales ? Le gouvernement a un grand rôle à jouer, il y gagnerait sur tous les points, économiquement aussi, vous en aviez fait part dans un reportage précédent. Quand comprendrons-nous cela ?

Alain Samson

La valeur de l’effort

Nous sommes d’avis que tout commence à la maison. Insister pour que l’enfant fasse l’effort de rechercher les erreurs dans ses textes, réviser ses leçons n’est pas tâche anodine. Mais c’est bien le départ vers une maturité assumée. En tant que parents, c’est établir nos marques, notre attitude vis-à-vis la valeur de l’effort et l’encouragement à la persévérance de notre enfant. L’apprentissage des enfants sera à la mesure des efforts autrefois consentis, certaines fois bien difficilement, alors que nos enfants pourront faire le lien avec leur vécu.

Huguette et Gilles Dorion

L’enfant avant le cellulaire

Serait-ce que les parents ne savent pas comment éduquer leurs enfants ? Ces parents doivent éteindre leur cellulaire, éteindre celui de leur enfant et commencer à lui parler, à l’écouter et à jouer avec lui, puis faire des activités familiales. Autrement dit : lâchez les réseaux sociaux et mettez vos enfants au centre de votre vie.

Michelle Bachand

L’apprentissage du compromis

La discipline commence à la maison. Il faut des parents plus présents. Il faut arrêter de donner aux enfants tout ce qu’ils désirent pour acheter un peu de calme et de tranquillité. Leur apprendre que la vie est faite de compromis, d’amour, d’inégalités.

Ghislaine Naud

Dans la cour des profs

Les parents se sont déresponsabilisés face à l’éducation de leurs enfants et balancent tout dans la cour des enseignants, à qui ils reprochent d’être de mauvais profs. Le gros problème, ce sont les parents !

Jacques Lapointe

Ils manquent d’exercice

Comme mentionné dans l’article : le manque d’activité physique. Le programme scolaire n’est peut-être plus adapté à la situation. Si on intégrait en début de journée une période d’activité extérieure par des jeux pour faire dépenser leurs surplus d’énergie aux enfants, peut-être seraient-ils plus réceptifs en classe et plus calmes. Quand je suis stressée, une bonne marche m’apporte une détente que je n’avais pas avant cette activité. C’est une des raisons qui fait que les enfants ont de la difficulté de nos jours.

Sylvie Chamberland

Laissons-les vivre leur enfance

Pour moi, la question devrait être : qu’est-ce qui cloche avec les parents d’aujourd’hui ? Laissons aux enfants le temps de vivre leur enfance ! Il y a des tout-petits qui ont un agenda de ministre !

Suzanne Béliveau 

Les enfants rois et leur tablette

Le problème n’est pas à l’école, mais d’abord et avant tout dans les familles. De nombreux parents s’en remettent à la tablette pour occuper les enfants et s’en remettent aussi à l’école pour les éduquer… quand c’est devenu trop tard ! Or, ce n’est pas le rôle de l’école. Trop de petits enfants rois à qui on n’a jamais dit NON arrivent à l’école et on est surpris « qu’ils piquent des crises » au moindre refus ou à la moindre frustration.

René Rochon, Bromont

Matérialisme

Une prise de conscience collective est nécessaire. Je crois depuis toujours que l’absence parentale au profit des biens de consommation est une des causes principales. Un enfant a besoin d’attention et d’encadrement toute la journée pour se développer, pas seulement à la garderie et à l’école.

Céline Duhamel

Respect et obéissance

Deux choses simples, qui se sont perdues avec le temps : le respect et l’obéissance, c’est aussi simple que ça. Je reviens d’un mois au Viêtnam et ils n’ont pas du tout ces problèmes, car ils ont conservé ces valeurs fondamentales. Voilà, ça fait toute la différence !

Francine Lemay

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

« Plus de sport et d’activités éducatives pour faire vivre les apprentissages, et non les subir », souhaite Karo Labelle.

Dynamiser l’enseignement

Je suis maman d’un garçon avec un plan d’intervention et malgré tous les efforts que peuvent investir parents et personnel d’école, il n’en demeure pas moins qu’une grosse partie du problème est le modèle d’apprentissage qui semble dépassé.

Lorsque je questionne mon fils, j’entends son ennui profond lorsqu’il doit s’asseoir pendant des heures à ingurgiter des notions qui lui paraissent si abstraites.

Si seulement la matière pouvait être enseignée de façon active et non passive.

Plus de sport et d’activités éducatives pour faire vivre les apprentissages, et non les subir. Ne serait-ce pas aidant si l’approche pédagogique était dynamisée pour rivaliser avec les TikTok, YouTube et Fortnite de ce monde ?

Imaginez plus d’activités récréatives et éducatives qui impliquent les jeunes et par lesquelles ils seraient en mesure d’acquérir des savoirs variés (savoir-vivre, savoir-être et pédagogique). C’est le principe des outschools… 

Karo Labelle