Voici un aperçu des commentaires de nos lecteurs à l’éditorial de Vincent Brousseau-Pouliot, publié le 15 mai, sur le bras de fer qui oppose le ministre de la Justice et la magistrature.

Lisez l’éditorial de Vincent Brousseau-Pouliot

Maintenir la règle de droit

Bien d’accord avec cet éditorial. Comme avocate, je suis très préoccupée par ces développements. Si on souhaite maintenir la règle de droit, il faut s’assurer que les principes fondamentaux soient respectés afin de maintenir l’indépendance nécessaire entre les pouvoirs. J’espère par ailleurs que le Barreau soumettra un mémoire fort à cet égard dans le cadre du processus de consultation. Heureusement que les médias comme le vôtre demeurent à l’affût et informent le public de ces enjeux cruciaux pour notre société. La confiance du public dans nos institutions en dépend. On voit les résultats catastrophiques dans d’autres pays de cette baisse de confiance…

Hélène Beauchemin, avocate

Le courage d’agir

Pourquoi jeter le blâme sur le ministre plutôt que sur les magistrats, qui semblent se placer au-dessus de tout contrôle de la part des élus ? Simon Jolin-Barette a peut-être simplement le courage d’agir, ce que n’ont pas su faire ses prédécesseurs.

René Rochon, Bromont

Sagesse

Votre éditorial est plein de sagesse. Présentement, n’est-ce pas Israël qui veut passer une loi qui restreint l’autorité des juges ? Les citoyens y descendent dans les rues et chez nous, personne ne bouge.

Pierre Normandeau 

Politiser le système

Je crois que le ministre Jolin-Barrette essaie de politiser le système judiciaire. La même chose s’est produite en Turquie, en Russie, en Chine et même aux États-Unis. On a vu les résultats. Je commence à m’inquiéter du cheminement de la CAQ.

Richard Fontaine, Dudswell

Dangereux

Sommes-nous aux États-Unis pour faire en sorte que la magistrature soit sous le contrôle du gouvernement ? Si nous n’en sommes pas encore là, on s’en approche dangereusement, à mon avis.

Lise David

En aucun cas

Depuis la victoire éclatante de la CAQ aux dernières élections, M. Dubé, M. Drainville et maintenant M. Jolin-Barette ont présenté des projets de loi pour augmenter leur pouvoir sur leurs ministères et employés. Ce qui pourrait être nécessaire pour diriger une bureaucratie qui déborde du nécessaire. Mais, en aucun cas, le politique ne peut contrôler (même partiellement) les tribunaux. Les tribunaux sont le protecteur des droits, mais surtout de la démocratie.

Yvan Sauvageau

Une forme d’acharnement

Laisser la magistrature tranquille ? C’est une excellente idée que François Legault ne retiendra pas. Les derniers évènements, incluant l’annulation de plusieurs appels de candidatures, démontrent clairement que c’est une forme d’acharnement injustifié, et le ministre a étiré l’élastique à son maximum.

Lise St-Laurent 

Total désaccord

Je suis en total désaccord avec vous. C’est la juge en chef Lucie Rondeau qui cherche la chicane. Simon Jolin-Barrette fait bien de vouloir limiter le jeu politique du Conseil de la magistrature. Si la juge en chef n’aime pas la CAQ, elle n’a qu’à se présenter en politique.

Roger Gobeil

Des budgets votés par des députés dûment élus

Se pourrait-il que la portée du principe d’indépendance judiciaire soit trop étendue au Québec, allant même jusqu’à outrepasser le pouvoir de l’Assemblée nationale à voter annuellement les crédits/budgets des fonds spéciaux nécessaires au bon fonctionnement de l’État ? Pourtant, au fédéral, on semble trouver normal que les budgets du Conseil canadien de la magistrature soient votés par les députés. Cela ne semble pas porter atteinte au dit principe d’indépendance judiciaire. À mon humble avis (n’étant pas juriste), il m’apparaîtrait souhaitable que les budgets du Conseil de la magistrature du Québec soient examinés/questionnés et votés par les députés dûment élus à l’Assemblée nationale.

Michel Guimond, L’Ancienne-Lorette