Justin Trudeau reçoit à partir d’aujourd’hui la visite officielle de Joe Biden, une première depuis son accession à la présidence des États-Unis. Voici, selon nos lecteurs, quelles seront les priorités discutées entre les deux leaders.

L’état du monde

Sans reprendre la « bromance » Obama-Trudeau, je crois que les deux hommes se connaissent et s’apprécient assez pour que le climat soit propice à faire avancer des dossiers qui leur tiennent à cœur. Malheureusement, l’état du monde actuel les éloignera forcément des problèmes intérieurs : réfugiés aux frontières, problèmes liés à l’inflation et à la possible récession sur nos finances, sur l’emploi, sans parler des contraintes pour le Canada de la politique états-unienne Buy America. Il sera donc longuement question de l’aide à apporter rapidement à l’Ukraine, des incursions de la Chine dans les élections ici et de sa volonté de créer des alliances avec l’Iran et l’Arabie saoudite, entre autres dictatures.

Yvan Dion, La Malbaie

L’immigration irrégulière

Il faut régler une fois pour toutes le dossier du chemin Roxham et de l’immigration irrégulière.

Michel Richard

Le passage de l’Arctique

Pour moi et pour la tranquillité d’esprit de tous les Canadiens, je pense que le passage de l’Arctique est prioritaire dans les discussions qu’il y aura entre Trudeau et Biden.

Guy Sirois

L’Ukraine dominera

Je ne crois pas que l’immigration sera leur priorité. La guerre en Ukraine aidera à masquer tous les autres sujets et il n’y aura pas de grandes décisions, comme d’habitude. Les immigrants qui entrent irrégulièrement au Canada ? Cela fait l’affaire des États-Unis et des passeurs. Tant que nous resterons mous et accueillants, ça va continuer. Je veux bien qu’on aide ces gens qui ne demandent qu’à vivre mieux, mais faisons-le avec dignité et de notre propre chef.

Marguerite Greene

La Chine

La Chine devrait être le point central des discussions. Les ballons dans l’espace aérien des deux pays, l’ingérence de ce pays dans les élections, le copiage des brevets industriels par des espions chinois, le rapprochement entre la Russie et la Chine. Tous ces sujets doivent être abordés. Bien sûr, le chemin Roxham est important pour les Québécois, mais ça ne semble pas être pris au sérieux par M. Trudeau et Joe Biden voudra s’en éloigner.

Serge Leduc, Pincourt

De l’argent pour la guerre

Biden va demander plus d’argent pour la guerre et pour faire rouler la grosse machine américaine des armes à feu. Il n’y a absolument rien à espérer de ce théâtre d’ombres.

Sylvestre Guidi, Saint-Hyacinthe 

Redéfinir la place du Canada

J’ose espérer que notre premier ministre saura se montrer digne et droit, car voilà une chance en or de redéfinir la place du Canada à l’international. Sinon, comme priorités, assurément la défense de nos frontières au nord (NORAD) ainsi que la vague d’immigration irrégulière au pays. L’aide militaire à l’Ukraine ainsi que la désuétude des équipements des forces armées canadiennes.

Martin Lévesque 

L’environnement

Selon moi, les priorités vont être l’environnement, les échanges commerciaux et le contrôle des armes à feu.

Serge Ste-Marie

La frontière

La frontière canado-américaine et Haïti seront deux sujets qui devront être réglés !

Steve Létourneau

La défense de l’Arctique

J’aimerais bien savoir comment nos deux gouvernements vont coordonner la défense de l’Arctique.

Joane Simard

Le chemin Roxham

Ce que je voudrais comme priorité serait de régler le problème du chemin Roxham en appliquant les mêmes règles de l’entente sur les tiers pays sûrs pour les points d’entrée irréguliers que pour les postes frontaliers officiels. Une mini modification qui réglerait tout.

Antoine Chartier

Budget militaire

Investir rapidement dans le budget militaire pour la protection du Canada et des États-Unis, surtout au nord de l’Amérique. Si on veut demeurer membre de l’OTAN, il est temps d’agir et de cesser les paroles inutiles de nos dirigeants fédéraux à ce sujet.

Pierre Parent

Haïti

La question d’Haïti préoccupe grandement les Américains qui ne souhaitent plus intervenir dans cette région du monde. Pour Biden, le Canada devrait le faire à leur place. La présence canadienne serait certes mieux acceptée, mais le bourbier reste entier dans ce pays profondément rongé par la corruption. Les États-Unis exigeront une plus grande participation militaire du Canada et pas seulement en Haïti, ce credo résonne pour tous les pays de l’OTAN, Canada inclus.

Christian Castonguay, Laval