L’éditorial de Stéphanie Grammond sur les conclusions de la commission Rouleau concernant l’utilisation de la Loi sur les mesures d’urgence pour mettre fin au « convoi de la liberté », publié le 19 février, a suscité des commentaires passionnés et divergents. Voici un aperçu des courriels reçus.

L’irresponsabilité du gouvernement ontarien

Étant donné les lacunes reconnues et l’irresponsabilité du gouvernement ontarien, que serait-il arrivé si Trudeau n’avait pas invoqué cette loi ? Il fallait qu’une instance mette fin à cette mascarade.

Jacques Hétu

Nous avons été chanceux

On n’avait pas besoin de la commission Rouleau pour comprendre. Après l’assaut du Capitole américain un an plus tôt, il était surprenant de constater que pendant des semaines l’extrême droite et des camionneurs qui se servaient de leurs enfants comme boucliers pouvaient compter sur l’inertie, l’irresponsabilité, l’incompétence et la complicité des forces policières et des autorités politiques en présence. On est chanceux de ne pas avoir eu de blessés ou de morts. C’est dommage, mais on n’avait plus d’autre choix.

Pierre Lemelin

Nos droits reculent

Je n’en crois pas mes oreilles. Je croyais que cette mesure était la dernière étape avant une guerre. La démocratie bafouée, ainsi que nos droits. Mais tout est beau, Madame la marquise. Nous vivons présentement dans une époque de recul de nos droits sans précédent.

Michel Viau, Sainte-Thérèse

Un échec, mais pas pour le fédéralisme

Combien de morts ? Zéro. Combien de blessés ? Zéro. Combien de gens arrêtés et torturés ? Zéro. Échec, vous dites ? Échec des corps policiers de l’Ontario. Échec d’un chef de police sans expérience. Échec du premier ministre de l’Ontario. Non, ce n’est pas un échec du fédéralisme.

Robert Dupré

La police d’Ottawa a eu peur

J’habite Ottawa et, croyez-moi, les camionneurs et leurs « amis » nous ont pourri la vie pendant trois semaines et demie. La police d’Ottawa a eu peur de faire son travail. On voyait à la télé les policiers marcher en rond autour des manifestants. On aurait dit qu’ils se dégourdissaient les jambes pour ne pas avoir froid. Une bande d’incompétents dirigée par un incompétent. Ahurissant, vous dis-je. Que dire de Ford, l’odieux premier ministre de l’Ontario, notre Trump à nous ? Le rapport Rouleau n’est pas tendre envers eux, et avec raison. Il confirme ce que les citoyens ordinaires comme moi et beaucoup de citoyens d’Ottawa disaient de notre police et de notre gouvernement provincial.

Diane Parent, Ottawa

Les bras croisés

Je pense que les services de sécurité ont juste fait le nécessaire pour éviter que le parlement canadien ne soit la proie des contestataires, comme cela a été le cas aux États-Unis en janvier 2021. Elle aura au moins fait ça de bien, mais pour le reste, la police d’Ottawa s’est croisé les bras et s’amusait avec les rebelles. Même Doug Ford et Pierre Poilievre ne se sont pas préoccupés de cet assaut dans les rues d’Ottawa. Le rapport est clair quant à la non-ingérence du premier ministre ontarien.

Serge Leduc, Pincourt

Ce n’était pas justifié

Quand on regarde les arguments et analyses du juge, la vraie conclusion est que ce n’était pas justifié d’utiliser la Loi sur les mesures d’urgence.

Alain Brochu, Québec

Un chef de police trop jovialiste

Le grand responsable est le chef de police d’Ottawa qui voulait être moderne. Il a simplement oublié qu’il était le chef de police et non le PDG d’un service social. Son rôle n’était pas d’être jovialiste, mais bien de policer. Le reste, c’est de la petite politique du genre m’as-tu-vu (entendu faire semblant). Servir du café en s’assurant d’être filmé et de passer aux nouvelles. Pathétique. Une commission de quelques millions de dollars pour enterrer tout ça.

Réjean Carrière

Les mesures qui s’imposaient

C’est bien difficile de parler avec des manifestants qui croient avoir la vérité. De plus, ils étaient financés par des organisations américaines et n’avaient que le trouble en tête. Aussi, les Américains étaient excédés par le blocage des frontières qui faisait perdre des milliers de dollars par jour. Et les citoyens d’Ottawa en avaient ras le bol des klaxons, de l’intimidation et de la restriction de leurs libertés. Vu que personne en autorité en Ontario n’agissait, il incombait au gouvernement fédéral de prendre les mesures qui s’imposaient. C’est ce qu’il a fait et c’était bien ainsi.

Nicole Sauriol

Le rôle de Pierre Poilievre

Personne ne blâme Pierre Poilievre et ses conservateurs, qui ont appuyé ces manifestants et qui blâment Trudeau pour les mesures d’urgence.

Gilles Bisaillon

Un slogan révélateur

On reproche au premier ministre Trudeau de ne pas avoir essayé de comprendre les manifestants. Il faut se rappeler quel était le slogan des manifestants : « F… Trudeau ». Il était difficile pour lui de descendre dans l’arène et d’essayer de les amadouer, ne croyez-vous pas ?

Denyse Fortin

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