Les réactions ont été nombreuses à l’éditorial de Nathalie Collard sur le début des travaux au pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine et ses répercussions sur la mobilité dans la région métropolitaine. Voici un aperçu des courriels reçus.

Lisez l’éditorial de Nathalie Collard

Les signaux étaient là

Cela fait plus de 15 ans que l’on parle de la réfection du pont-tunnel et que l’on fait des études pour en évaluer les impacts sur la mobilité, les temps de parcours et les coûts associés aux différents scénarios de fermeture ou entraves. Lorsque je vois aux nouvelles une échevin ou responsable de la Ville de Montréal dire que le ministère des Transports n’avait pas avisé la Ville de Montréal de la fermeture d’un tunnel, je me demande quels signaux elle ne voyait pas. Cela fait presque deux ans qu’on parle activement des travaux à venir et que des préparatifs sont faits (refaire la 25, entre autres). Toute personne qui a circulé sur et dans le pont-tunnel dans la dernière année a vu les travaux et la fermeture permanente de deux voies vers le sud, sans compter toutes les fermetures complètes les fins de semaine ou certaines nuits de jours de semaine. Imaginez ce que ce sera lors de la réfection majeure de l’autoroute Métropolitaine. Est-ce qu’« Immobilité Montréal », comme vous le dites, peut en prendre note et se « mobiliser » et être proactif ?

André Germain

L’intérêt individuel prime encore

Outre le manque de leadership du ministère des Transports et des élus du Grand Montréal sur le sujet, cet éditorial m’incite à penser que de nos jours, par opportunisme, par insouciance ou par manque de courage politique, on fait passer l’intérêt individuel bien avant l’intérêt collectif.

Robert Giguère

Que le transport collectif sorte gagnant

Espérons que ce traumatisme collectif serve de leçon et encourage les investissements massifs dans le transport collectif. C’est pas mal la seule chose positive qui peut ressortir de tout ce bordel.

Denis Bonenfant

Attendre le REM ?

Le REM devait être en service dès le début des travaux. Devrait-on retarder les travaux du pont-tunnel au printemps prochain ?

Robert Allard

Brouillon

Bravo d’avoir fait ressortir le manque de planification associé à ces travaux majeurs qui affecteront la mobilité, l’économie et la sécurité des citoyens. À titre de résidants de Pointe-aux-Trembles, nous nous sentons encore plus handicapés par le manque flagrant d’accès efficace au transport collectif. Un autre bel exemple de la personnalité brouillonne de ce gouvernement Legault et du détachement de l’appareil gouvernemental situé à Québec.

Michel Legros

Une mauvaise recette

Montréal est le microcosme visible sur le terrain du Québec bureaucratique. Cette façon de procrastiner qui procède toujours de la même façon pour faire croire qu’on s’en occupe : créer un comité qui confiera le travail à des sous-comités qui lui feront rapport. Et puis ? Plus rien, sauf des mauvaises surprises et des réveils manqués. Plus près de nous, voyez le comité de crise créé pour attaquer le problème des urgences dans les hôpitaux de Montréal. Même vieille recette bien québécoise.

Roger Boivin, Chicoutimi

Trop tard

C’est le propre de l’être humain que d’attendre d’avoir le nez dans le mur avant d’agir, ce qui, on le sait très bien, est souvent trop tard.

Diane Mongeau, Laval

La faute à l’un et à l’autre

Ayant œuvré dans le transport et la logistique toute ma carrière, le manque évident de transparence, de volonté et de compétence en matière de transport a toujours fait défaut au Québec, spécialement dans la métropole. Tout le monde se renvoie la balle à qui mieux mieux, avec en tête une mairesse qui blâme toujours les autres instances alors qu’elle priorise les pistes cyclables et les parcs…

Denis Lefebvre

Montréalais coincés

On parle constamment des répercussions de la fermeture du tunnel sur les gens de la Rive-Sud. Mais que fait-on des Montréalais dans tout ça ? De tous ceux qui ont fait le choix de travailler et de vivre dans l’île, mais surtout des résidants de l’est de Montréal ? La circulation est déjà un cauchemar pour nous à l’est du tunnel à cause, justement, des gens qui proviennent de la Rive-Sud, mais aussi de la flopée de camions qui bloquent littéralement la rue Notre-Dame pour accéder ou sortir du port ! En plus, on annonce qu’on fermera l’accès à certaines rues du quartier adjacent au tunnel ! J’aimerais bien une étude qui explorerait la provenance des autos sur les grandes artères de Montréal aux heures de pointe, car je suis plutôt convaincue qu’au moins la moitié ne résident pas sur l’île. Pourtant, ce sont les Montréalais qui sont pris en otage là-dedans. Mais que fait-on pour nous ? Rien ! On a de la difficulté à circuler dans notre ville et il est devenu presque impossible d’en sortir. Prenez le transport en commun, me direz-vous. Vous savez quoi ? Le transport en commun est planifié pour que les gens qui habitent hors de l’île puissent y entrer et en sortir ; il y a peu d’options efficaces à l’Est de ville d’Anjou. Prenez le REM de l’Est : il n’y a pas vraiment d’arrêts planifiés dans cette partie de la ville. Nous n’avons pas de station de métro sur la pointe de l’île. Le train ? Pourquoi payer plus cher quand c’est aussi long de prendre l’autobus ? Ramenons les ponts à péage, mais avec une tarification dynamique et imposons le covoiturage dans la moitié des voies des ponts. Interdisons les camions lourds sur les ponts, les autoroutes et la rue Notre-Dame pendant les heures de pointe. Rendons les stationnements incitatifs de Montréal exclusifs aux Montréalais. Redonnons aux Montréalais le plein accès à leur île.

Martine Lefebvre, Pointe-aux-Trembles