La recension de l’essai du maire de Laval pour un quartier sans voitures n’a pas manqué de faire réagir nos lecteurs. Voici un aperçu des courriels reçus au texte « Rêver à un quartier sans voitures », publié le 18 septembre dans le cahier Contexte.

Lisez le texte de Nathalie Collard

Vive la mixité

Je pense qu’il ne faut surtout pas répéter les erreurs du passé. La France avec ses « villes nouvelles » en banlieue de Paris a foncé droit vers des lieux de vie horribles. Entre autres, on a interdit les voitures dans le centre. Ça a créé toutes sortes d’autres problèmes. Evry ville nouvelle est un bon exemple. Le « sans voitures » a donné lieu à des zones lugubres qui sont devenues très vites non sécuritaires. La ville est devenue invivable. J’y ai rencontré les autorités municipales au début des années 2000 et elles cherchaient le moyen de ramener une certaine circulation automobile pour redynamiser le centre. Je pense que l’approche comme la rue Sainte-Catherine nouvelle est préférable. Un mélange de voitures, de piétons, de vélos… Et puis, bientôt, toutes les voitures seront électriques. Il y aura moins de problème de pollution atmosphérique et sonore. Peut-être pourrions-nous permettre que les véhicules électriques dans le centre-ville ? Comme à Londres ? Permettons la mixité bien gérée.

Ronald Houle

L’Europe en exemple

J’ai vécu en Europe centrale quelques années, les quartiers sans voitures existent depuis longtemps et pas seulement dans les petites villes : Vienne, Bratislava, Nitra, Lubjiana… Quand on découvre le bonheur d’un quartier sans voitures, on ne comprend pas pourquoi l’Amérique prend tant de temps à comprendre ! Le Québec a des villes qui pourraient facilement s’y adapter. Un jour peut-être…

Jean-Guy Dalpé

Priorité aux transports publics

L’objectif d’un quartier sans voitures est louable, mais améliorer l’offre du transport serait plus bénéfique. J’habite dans le quartier Sainte-Rose, à Laval. Déjà, beaucoup de mes déplacements se font à pied : bibliothèque, banque, épicerie, pharmacie sont à portée de pied. Lorsque je veux sortir de mon quartier, ça se complique. Je double mon temps de transport si je choisis les transports en commun par rapport à l’auto pour aller à la salle André-Mathieu ou me rendre à Montréal ou aller à la Cité-de-la-Santé.

Marc Villaggi

Laval ne doit pas faire les mêmes erreurs que Montréal en misant sur le vélo et la fermeture de rues, deux politiques à courte vue qui ne règlent en rien les problèmes de congestion. C’est par la bonification des transports en commun (circuits directs, passages plus fréquents des autobus et métros, utilisation des taxis collectifs), que nous encouragerons davantage de gens à délaisser leur automobile.

Laurent Cauchon

Blue Bonnets

Pourquoi ne pas considérer cette approche pour le développement de l’espace Blue Bonnets et l’espace Namur ? Il serait opportun d’installer un métro-bus électrique express pour parcourir le développement et rabattre ses citoyens à la station de métro Namur.

Alain Brière, Côte-des-Neiges, Montréal

Du courage politique ?

Enfin, une vision pour la ville de Laval. Mais, M. Boyer aura-t-il le courage politique d’aller de l’avant ? Pour le moment, le réseau actuel de pistes cyclables indique plutôt le contraire.

Charles Bonin, Laval

Pas pour ici

Je trouve l’idée excellente pour… la Floride. Mon maire semble oublier que nous sommes un pays nordique, avec ses trottoirs glacés ou enneigés. Ces trottoirs seront-ils recouverts de sel si nocif pour l’environnement afin de pouvoir s’y balader de façon sécuritaire ?

Julie Van Den Bossche, Laval

Pour le climat

Je trouve l’idée extrêmement intéressante ; elle mérite grandement que l’on s’y penche sérieusement. Assurément une part de solution au réchauffement climatique et à l’environnement. Je vais me procurer le livre.

Hélène Tousignant

Améliorer notre qualité de vie

Pourquoi pas ? De toute façon, on a pas vraiment le choix. Notre mode de vie actuel, où la voiture est reine, nous tue tous petit à petit… Il faut agir, donc autant le faire de façon organisée et profiter des infrastructures déjà existantes. Renoncer aux stationnements, à l’asphalte et aux heures perdues dans les déplacements est beaucoup plus positifs ! Le quotidien de chacun, la qualité de vie et une vraie vie communautaire sont sûrement plus bénéfiques pour notre santé mentale et physique et l’environnement plus assuré pour que l’avenir existe. Le changement en vaut vraiment l’effort.

Charline Jourdain, Boisbriand

L’avantage des services de proximité

Je le pratique à mon âge (84 ans) parce que je demeure dans un vieux quartier de la ville où tout se fait à pied. On appelle ça vivre dans un arrondissement proche des services de proximité (école, église, dépanneur, hôpital, marché d’alimentation, pharmacie, salon de coiffure, etc. incluant le service de transport en autobus). Je suis un adepte du vélo électrique et, malheureusement, aucun marché public n’offre ce service de sécurité qui permettrait au cycliste d’y laisser son vélo en toute confiance. Je suis convaincu que plusieurs résidants de mon patelin font la même chose que moi… ! Je félicite le maire de Laval de dire tout haut ce que plusieurs élus municipaux osent dire tout bas ! Il y a un début à toute chose pourvu qu’on en parle et qu’on en discute sereinement.

Yvan Bastien

Pas possible hors des grandes villes

C’est peut-être possible en ville si tout est à proximité quoique là encore tout dépende de l’âge des gens. Mais en dehors de la grande ville, ce ne serait pas possible. Un bel idéal pour un petit milieu où tout est à proximité. Mais ce n’est pas le cas partout.

Pierre Chatelain