Vous avez été nombreux à commenter le dossier de Nathalie Collard sur les achats en ligne, publié le 11 septembre dans le cahier Contexte. Voici un aperçu des courriels reçus.

Lisez le dossier de Nathalie Collard

La livraison à domicile ainsi que le confort de l’achat en ligne plaisent énormément aux consommateurs. Afin de minimiser cette abondance de camions, il devrait y avoir des centres de distribution où les acheteurs seraient obligés de ramasser leurs commandes. Seulement les volumineux colis pourraient être livrés à domicile. Tant qu’à se déplacer pour récupérer des achats faits en ligne (et trop souvent en faveur de commerçants étrangers), les consommateurs recommenceraient peut-être davantage à magasiner localement et en « présentiel ». Fort probablement que cette manière de faire contribuerait à diminuer la surconsommation qui est elle-même un problème majeur.

Lucie Nadeau

Avant, les clients allaient aux magasins et envahissaient les rues ; aujourd’hui, ce sont les camions des magasins qui vont chez les clients. Bonnet blanc, blanc bonnet.

Marcel Rivest

Est-ce préférable d’avoir 100 véhicules qui convergent vers un point de vente ou un seul qui fait la distribution à 100 adresses différentes ? Poser la question, c’est y répondre. Ces 100 véhicules pourraient disparaître de nos routes, songez-y ; l’achat en ligne demande une adaptation, l’achat en personne est de loin plus polluant.

Christian Castonguay

Pourquoi ne pas demander à Amazon de convertir toute sa flotte électrique ? Ils en ont les moyens... ils pourraient s’en servir pour une bonne publicité.

Alice Babin

Malgré tous les achats en ligne, les stationnements des grandes surfaces débordent de voitures. Les magasins manquent de personnel, lequel a la plupart du temps une tête d’enterrement. De plus, le prix qui diffère énormément. Donc le prix de la marchandise, le coût de l’utilisation de la voiture et la perte de temps du magasinage favorisent de plus en plus l’achat en ligne. Le magasinage est sûrement la dernière activité préférée pour rencontrer des gens.

Bernard Lefebvre

Madame Collard, c’est sûrement moins grave que des milliers d’automobilistes qui se rendent à Montréal pour faire des achats... Ça résout, aussi, le manque de main-d’œuvre dans les commerces de détail ; un entrepôt où sont entreposées toutes les marchandises demande moins de travailleurs ; les gros édifices du centre-ville hébergent moins de monde, donc moins d’électricité gaspillée, moins de chauffage... Au bout du compte, c’est moins polluant d’acheter en ligne ; ça prend moins de temps et moins de monde.

Francine Davis, Boucherville

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Les gens qui se déplacent en véhicule pour aller faire leurs achats créent de la pollution.

Il est plus qu’important d’agir de plus en plus efficacement pour contrer l’effet néfaste des changements climatiques. Toutefois, sans avoir la réponse, je m’interroge sur le fait de voir un ou des camions de livraison Amazon, Postes Canada, UPS ou autres dans nos quartiers par rapport au nombre de personnes qui, autrement, se déplaceraient en véhicule automobile pour aller faire leurs achats. L’effet sur le commerce local est fort probablement positif, l’effet sur l’environnement serait peut-être plus négatif vu le grand nombre de personnes appelées à se déplacer. Quant à l’aspect sécurité, l’impact de quelques camions de livraison par rapport au grand nombre de véhicules qui circuleraient est peut-être équivalent. Je me pose la question tout simplement.

Serge Pelletier, Saint-Hyacinthe

Au lieu de repenser la ville, je crois qu’on devrait repenser le système de livraison. Vous le constatez vous-même : quatre camions dans la même rue en moins de 15 minutes ! C’est une aberration. Et vous pensez que c’est la ville qui doit être repensée ! Je crois plutôt qu’un seul camion aurait très bien pu livrer ces quatre colis. On pourrait peut-être attribuer l’exclusivité du transport dans un code postal donné à une entreprise de transport désignée et interdire l’accès aux autres. Il y a sûrement moyen de réglementer le transport plutôt que de commencer à repenser nos villes, ce qui peut s’avérer une tâche titanesque.

Gilbert Savard, Québec

Je me demande pourquoi, il n’y a toujours pas de réglementation et je trouve cela déplorable. Elle devrait bien sûr se faire par étapes. Il existe de nombreuses pistes de solution ailleurs dans le monde pour inspirer nos élus. Ikea utilise déjà des camions électriques – avantage immédiat : pas de bruit. Ne venez pas ajouter « pas de pollution » SVP ! On pourrait déjà fixer des cibles dans le temps pour que les entreprises de livraison utilisent peu à peu plus de camions électriques.

Christine Besson, Montréal

J’oblige mes 10 employés à consolider leurs achats de matériel de bureau et à les commander à une papeterie du quartier. Je me suis aperçue qu’ils commandaient chez Amazon et que, quelques fois, j’avais trois livraisons par jour. C’est la même chose pour Uber Eats. Les employeurs doivent avoir des politiques claires.

Helen Normandin

Je suis contre les achats en ligne à moins de ne pouvoir faire autrement. J’ai boycotté Amazon depuis plusieurs années et je suis contente de l’avoir fait. J’encourage plutôt le commerce local en personne !

Micheline Beauchemin