Éducation, environnement, politique, sport... Voici vos réactions face aux sujets de la semaine.

L’improvisation en éducation

Tiens, tiens, en voilà un qui pose la question que je me pose depuis le début d’août. Il semble qu’encore une fois, ce sera le chaos en milieu scolaire pour la rentrée. Comment peut-on être si désorganisé ? Il semble clair que pour le gouvernement, l’improvisation en éducation reste la norme !

Chantal Rheault

Lisez l’éditorial de Vincent Brousseau-Pouliot

Martine Biron : aux électeurs de voter

C’est une tempête dans un verre d’eau. Que Martine Biron ait démissionné deux mois avant de se présenter ou qu’elle le fasse en même temps que l’annonce de sa candidature ne change en rien le fait qu’elle se présente en politique. Pensez-vous vraiment que tous ceux qui sont élus ne communiquent pas avec leurs contacts passés, présents et futurs ? En politique les jeux de coulisses sont très présents et tous les élus consultent leurs sources peu importe leur allégeance politique. Ce sera aux électeurs de voter.

Christiane Raymond

Des sols en bonne santé

Pour faire échec aux adorateurs de gazon Kentucky Blue Grass et autres déviations ostentatoires, pourquoi ne pas obliger les propriétaires qui désirent vendre leur domicile à produire une analyse des sols démontrant la bonne santé écologique du gazon. En cas d’analyse fautive, le terrain devra alors être dépollué aux frais du propriétaire avant la vente. Il faut frapper où ça fait mal. Ainsi, il n’est pas nécessaire d’engager une patrouille écologique pour faire respecter la loi. De plus, les jardiniers responsables qui réussissent à garder leur terrain impeccable sans tricher n’auraient rien à craindre.

Raymond Roy, Mont-Tremblant

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Pour les jeunes, « ce qui compte le plus, c’est de s’améliorer et de s’amuser dans un esprit de saine compétition », écrit l’entraîneur Martin Michaud.

Préserver le plaisir du sport pour les enfants

J’ai passé une bonne partie de ma vie à montrer aux jeunes à s’amuser en faisant du sport. Je me suis impliqué dans le ski alpin, le tennis, la navigation, puis j’ai joué au football et au basket quand j’étais au secondaire. J’ai combiné ma formation d’entraîneur avec une sincère passion de voir réussir les athlètes de tous les niveaux, et ce, surtout avant les niveaux élites, ou la game semble changer complètement.

J’ai toujours adhéré au modèle norvégien qui pourrait tellement nous servir d’exemple, dont leur philosophie du plaisir avant les médailles. Ce qui compte le plus, c’est de s’améliorer et de s’amuser dans un esprit de saine compétition.

La façon d’y arriver pourrait être tellement simple, les jeunes doivent s’adonner au plus grand nombre de sports et activités possible avant d’atteindre la majorité et même après.

Le facteur le plus important à respecter, c’est que les nombreux sports et activités pratiqués n’ont pas besoin d’être faits à l’intérieur d’une fédération ou en organisation complexe où tout votre temps est consacré pour la spécialisation.

Le sport, la musique, la curiosité pour la nature qui nous entoure, ce sont tous des ingrédients importants pour nourrir l’esprit et nous permettre de garder l’équilibre.

La quête de médailles ou l’obtention d’un contrat pour jouer dans la Ligue nationale de hockey ne doivent pas être une fin en soi. Lorsque nous oublions le voyage qui nous amènera à un objectif et que l’on concentre notre énergie sur la gloire et l’argent, c’est clair qu’on est sur la mauvaise route pour notre santé mentale.

J’ai 54 ans et je suis encore enthousiaste à pratiquer de nouvelles façons de bouger dans le plaisir. Ma conjointe étant psychologue et se spécialisant auprès des enfants et des adolescents voit les mêmes choses que moi. Nos enfants vivent cette vision multisports et multi intérêts pour favoriser leur développement de manière équilibrée.

Nous voulons aider les enfants à s’épanouir de la façon la plus saine possible pour leur avenir.

En tant qu’entraîneur de carrière, je trouve cela désolant d’observer année après année comment la recherche de l’élitisme lorsque les enfants sont trop jeunes peut avoir des effets malsains.

C’est l’affaire de toutes les personnes impliquées, pas seulement les entraîneurs et les athlètes, mais aussi les parents, les commanditaires, et n’oublions pas les fédérations.

Jamais personne ne pose la question : pourquoi utilise-t-on les jeunes athlètes comme on le fait ? Je crois que l’on connaît tous la réponse.

Le droit de s’amuser doit être mis de l’avant. L’Ultimate Frisbee en est un exemple parfait, équipe mixte sans arbitres et respect pour tous les participants, pas seulement les gagnants.

Martin Michaud, entraîneur professionnel agréé, Saint-Cléophas de Brandon