Voici un aperçu du courrier reçu ces derniers jours sur différents sujets d’actualité.

À quand un commissaire à la chaleur ?

L’éditorial de Nathalie Collard publié le 28 juillet a suscité de nombreuses réactions sur la chaleur en milieu urbain.

Un commissaire à la qualité de vie

Dans cette démarche, ce dont le Québec a besoin, ce n’est pas un commissaire à la chaleur, mais un commissaire à la qualité de vie dont le rôle principal serait d’intervenir dans le cas de dépassement des normes en regard de la pollution de l’air, de l’eau ainsi que des nuisances sonores qui rendent malades, tellement négligée par la Santé publique en plus de conseiller le gouvernement dans l’adoption de lois inhérentes à ces questions.

Claude Gélinas

Gare aux îlots de chaleur

Il faudrait surtout aménager la ville pour réduire au maximum les îlots de chaleur. Les gouvernements doivent aider le financement des entreprises qui vendent des équipements et aménagements offrant une meilleure protection contre la chaleur et investir dans des programmes d’aide pour que les citoyens installent ces équipements. Les solutions existent, mais elles coûtent encore trop cher souvent parce qu’elles sont peu utilisées et donc pas assez rentables : végétalisation des toits, plantations d’arbres sur tous les terrains de stationnement avec un ratio arbre/mètre carré obligatoire, installations de fontaines, jets d’eau, brumisateurs, piscines, interdiction d’asphalter partout où on peut s’en passer, développement de la filière des thermopompes plutôt que les climatiseurs individuels polluants et énergivores, etc. On a du chemin à faire au Québec, dans les municipalités et ministères pour faire évoluer les mentalités vers une gestion des ressources financières et matérielles non pas en fonction de « l’historique », mais de la réalité de la vie urbaine actuelle et future.

Christine Besson, Montréal

Lisez « À quand un commissaire à la chaleur ? »

La COVID, du contrôle étatique au laissez-faire

Bien que la septième vague déferle dans la communauté, une pensée magique portée par une indifférence collective, surfe sur les eaux troubles du déni. De son côté, le gouvernement Legault est en vacances de la pandémie et laisse le directeur de la Santé publique, Luc Boileau, affronter les nouveaux variants. L’avantage pour ce dernier est de ne pas avoir à se faire élire le 3 octobre prochain.

Le lavage de mains du ministre de la Santé n’a rien à voir avec des mesures sanitaires, car il s’agit plutôt d’une purification électorale pour que son gouvernement se présente « propre propre » devant l’électorat. On ne parle plus de pandémie, ni de la mort de milliers de personnes âgées dans les CHSLD, ni des erreurs de gestion. Non, cela fait maintenant partie d’un passé à oublier. La protection collective face à la COVID n’existe plus, elle relève maintenant de décisions individuelles, chacun étant dorénavant responsable de sa petite personne en faisant abstraction des autres. Malheureusement, trop de gens minimisent l’impact des nouveaux variants en prétendant qu’ils ont le même degré de dangerosité qu’une grosse grippe. Il faut regarder autour de nous pour constater les conséquences négatives à long terme de la COVID auprès de certains malades infectés.

Compte tenu de la situation, il nous semble que la Santé publique devrait être plus directive pour imposer le port du masque dans les transports publics ainsi que dans des lieux restreints comme les petites salles de spectacles, de réunions ou autres.

Même si le laissez-faire préconisé par le gouvernement Legault laisse entendre que la COVID est derrière nous, les morts reliés à ce virus continuent de s’additionner quotidiennement dans les hôpitaux du Québec. Le calcul électoraliste des stratèges de la CAQ ne risque-t-il pas cet automne de leur éclater en pleine figure au moment de la campagne électorale ? Si oui, le réveil risque d’être pénible.

Marcel Perron, Neuville

Des leçons à tirer de la tragédie de Surfside

PHOTO MARCO BELLO, ARCHIVES REUTERS

Une femme se recueille sur le site de l’effondrement d’un immeuble résidentiel à Surfside, en Floride, le 24 juin dernier, date marquant le premier anniversaire de la tragédie.

Le texte de François Dauphin sur la nécessité de resserrer les règles de gouvernance et de favoriser la formation des administrateurs de copropriétés a fait réagir quelques lecteurs.

Le gros bon sens

Je suis parfaitement d’accord avec votre plaidoyer pour une meilleure gouvernance de toutes les copropriétés surtout les petites extrêmement exposées à de potentiels désastres financiers. J’encourage comme vous la formation des membres des comités de gestion afin d’en faire des personnes alertes à détecter les urgences d’agir, du gros bon sens.

Noël Grondin, courtier immobilier

Les craintes d’une trop forte réglementation

J’occupe un poste d’administrateur d’un immeuble en copropriété de 39 logements, depuis plusieurs années. Je suis comptable professionnelle, CPA retraitée. Les états financiers (Avis aux lecteurs) sont préparés annuellement par un comptable professionnel externe, CPA. […] Nous considérons avoir une gestion préventive de notre immeuble et redoutons qu’une loi vienne nous obliger à faire des dépenses qui excéderaient la capacité de payer des copropriétaires. Je pense à l’idée de devoir utiliser un gestionnaire externe ou l’obligation d’utiliser des professionnels pour encadrer l’administration du Syndicat. Il y a certainement des Syndicats qui n’ont pas de fonds de prévoyance et je suis d’avis que le gouvernement devrait davantage s’attarder aux mauvais gestionnaires, plutôt que de s’en prendre à des Syndicats qui ont une gestion interne tout à fait conforme.

Hélène Nantel

Lisez « Des leçons à tirer de la tragédie de Surfside ? »

Le plaisir d’écrire

PHOTO GETTY IMAGES

« L’écriture peut être seulement une façon de se défouler, mais d’abord et surtout, un moyen de prendre du recul », a écrit Laurence Vincent dans son texte.

Le texte de Laurence Vincent, « Le plaisir d’écrire », publié le 16 juillet dernier a suscité une vague de réactions positives à l’égard de cette activité.

Pour trouver ses repères

Mme Vincent, je me suis retrouvée en vous lisant ! Écrire m’a permis de mieux vivre différentes étapes de ma vie. On couche sur papier nos états d’âme ! Et quand on se relit, on se rend compte du chemin que l’on a parcouru.

Claudette Castonguay, Rimouski

Un remède gratuit

Écrire est également notre meilleur ami, le psychologue que l’on ne peut se payer, qui nous écoute sans juger. Écrire nous permet de désamorcer la colère qui nous envahit lors de moments difficiles à traverser. Écrire nous permet de structurer des projets qui nous tiennent à cœur et de les mettre à exécution dans notre vie. Bref, écrire est le remède gratuit à bien des maux et devrait être prescrit à tous, ça fait tellement de bien !

Élyse Beaumier

Un cadeau de la vie

Quelle belle réflexion ! Depuis toujours, j’ai toujours aimé écrire, dire ce que je ressentais à certains moments de ma vie. Lorsque je suis devenue grand-maman, j’ai décidé d’écrire, à la main, un journal personnel à chacun de mes 7 petits-enfants, afin de leur parler de précieux moments très simples qu’on a vécu ensemble. À la fête des 16 ans de mon plus vieux, je lui ai remis ce cadeau. Il était très content de revivre un peu une partie de son enfance oubliée. L’écriture est un vrai cadeau de la vie !

Doris Guimond

Lisez « Le plaisir d’écrire »

Visite du pape : cacher l’essentiel

PHOTO PATRICE LAROCHE, LE SOLEIL

Québec – Messe du pape retransmise sur les Plaines – 28/07/2022 – le 28 juillet 2022 – Photo Le Soleil, Patrice Laroche

« Je demande pardon, en particulier pour la manière dont de nombreux membres de l’Église et des communautés religieuses ont coopéré, même à travers l’indifférence, à ces projets de destruction culturelle et d’assimilation forcée des gouvernements de l’époque qui ont abouti aux systèmes de pensionnats autochtones » (dixit le pape à Québec). Bien beau cela, mais où sont les excuses pour les sévices sexuels subis dans les pensionnats (non seulement pour les jeunes Autochtones, mais autant pour les jeunes Blancs). Dénoncer le système de pensionnats autochtones est facile : il a été créé par notre bon gouvernement fédéral. Mais les abus sexuels, eux, relèvent bel et bien du clergé catholique.

Michel Lemieux, sociologue, Québec