Voici un aperçu des courriels reçus ces derniers jours sur différents sujets de l’actualité récente.

Bercé par la clim

En plus de souffrir de la chaleur dans les villes par temps de canicule, il arrive que ceux qui ne possèdent pas de climatiseur souffrent en plus du bruit mécanique que l’engin produit. Personnellement, j’entends en permanence trois climatiseurs à proximité de chez moi. Le pire moment, c’est la nuit, la fenêtre étant ouverte pour laisser entrer un peu d’air frais. Je lis dans Le Petit Larousse illustré : « Le ronron du train nous berçait. » Le ronron des climatiseurs me berce aussi, mais violemment. Un autre désagrément causé par le changement climatique. On anticipe des étés de plus en plus chauds. Je vais devoir m’habituer à porter des bouchons d’oreilles qui m’horripilent.

Sylvio Le Blanc, Montréal

À propos du tri aux urgences

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Il faudrait faire confiance aux professionnels en soins d’urgence (ambulanciers et infirmières) qui pourraient rediriger strictement les patients vers une clinique ou une autre ressource qui conviendrait mieux à leur problème, écrit l’auteur.

En réponse à l’opinion de M. Denis Boulanger, je tiens à rétablir les faits concernant le fonctionnement du triage dans les salles d’urgence au Québec.

Tout d’abord, il est intéressant de souligner qu’un individu avec un bagage professionnel différent veut contribuer à l’amélioration du système de santé. Par contre, il faudrait qu’il connaisse un tant soit peu le problème, afin de pouvoir le régler.

Sachez que tous les patients se présentant aux urgences sont triés par l’infirmière du triage, pas par les ambulanciers, ni par une infirmière en pharmacie ou en résidence privée pour aînés. L’infirmière du triage possède une formation particulière pour cette fonction, plusieurs années d’expérience et une compétence précise pour évaluer les patients qui pourraient avoir une condition aiguë nécessitant une intervention immédiate. Même si le patient arrive en ambulance, il peut très bien avoir choisi ces professionnels en soins préhospitaliers dans l’unique but de le transporter aux urgences pour un problème mineur, donc redirigé automatiquement vers la salle d’attente.

Pour régler l’achalandage aux urgences, attribuer des rendez-vous sur place ne réglerait rien, puisque nombre de patients continueraient de se présenter pour des problèmes ne nécessitant pas les ressources disponibles en milieu hospitalier.

Les urgences ne devraient pas être des cliniques sans rendez-vous ouvertes 24 h sur 24 Il faudrait surtout faire confiance aux professionnels en soins d’urgence (ambulanciers et infirmières) qui pourraient rediriger strictement les patients vers une clinique ou autre ressource qui conviendrait mieux à leur problème.

Laissons donc les infirmières et ambulanciers s’occuper des problèmes mineurs, et ainsi les médecins pourront mieux gérer les problèmes complexes, ce pour quoi ils ont été formés.

Yanick Blanchard, infirmier clinicien aux urgences

À propos des unités d’habitation accessoire (UHA)

L’éditorial de Nathalie Collard du 25 juillet a suscité de nombreuses réactions.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Une habitation accessoire peut prendre diverses formes, dont l’habitation bi-ou multigénérationnelle, l’ajout d’un étage ou d’un pavillon de jardin, la transformation d’un garage en logement.

Une question de quiétude

Je suis contre. À l’achat de nos maisons, le zonage permettait des unifamiliales et rien d’autre. C’est une question de quiétude et de densification de la population environnante. Si les villes veulent le permettre, qu’elles le fassent dans de nouveaux quartiers où l’acheteur le fera en connaissance de cause.

France Gingras

L’initiative lavalloise est saluée

Je suis tout à fait d’accord avec ce concept. Il est temps de moderniser et de varier l’offre d’habitations au Québec. L’approche de la firme d’urbanisme Arpent me plaît beaucoup. Bravo à Laval pour cette nouvelle politique. Je souhaite que ma ville, Gatineau, adopte aussi cette politique. Il y a nettement trop d’étalement urbain en Outaouais.

Chantal Murray, Gatineau

Les embarcations à moteur et vous

Le texte d’opinion intitulé « Le plaisir à tout prix n’est pas sans prix » publié samedi a soulevé un fort débat dans notre boîte de courriels.

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Une motomarine près du parc des Îles-de-Boucherville

Éloge de la sobriété dans nos loisirs

Merci pour ce rafraîchissant point de vue. La sobriété dans le choix de nos loisirs est une contribution essentielle à l’assainissement du climat environnemental. Réduire nos empreintes polluantes n’est pas synonyme de s’ennuyer… Ralentir le tempo, se contenter de peu et vivre paisiblement la période des vacances revitalise le corps et nourrit l’âme. Chacun a le pouvoir de simplifier ses projets de vacances et ainsi manifester concrètement que ses choix en matière de loisirs peuvent contribuer à l’épanouissement personnel et au bien commun. C’est une responsabilité qui incombe à chacun de nous.

Louise Caron, Québec

Une certaine forme d’inertie

Honnêtement, peu de gens de mon entourage pourtant composé de gens très instruits, bien nantis, et très conscients des défis environnementaux se privent d’une quelconque liberté pour des raisons environnementales. Tous attendent les obligations des gouvernements. Sans courage politique à grande échelle, il n’y aura que l’épuisement des ressources et les prix qui feront une différence.

Hugo Martel

Une sortie au musée ?

Monsieur Corbin, j’ai bien aimé votre réflexion sur les plaisirs trop carbonés, du moins jusqu’au dernier paragraphe… Je signale que je n’ai pas de solution pour faire changer ces adeptes de motomarines et autres embarcations à moteur nuisibles à la tranquillité de plusieurs d’entre nous autant que pour l’érosion des berges, mais de là à suggérer une visite en groupe au musée ? ? ?

François Labbé, Sherbrooke

Françoise Riopelle, source d’inspiration

Très bonne idée de mettre en lumière cette grande dame qui a passé dans l’ombre de son illustre et imposant mari et nous faire découvrir son parcours remarquable. Une belle inspiration pour tous !

Sylvie Roulier

À propos de la visite du pape

PHOTO GREGORIO BORGIA, ASSOCIATED PRESS

Le pape François à Edmonton, mardi.

Constat d’un apostat

Je suis athée et j’ai apostasié de l’Église catholique. Si le pape a un semblant de bonne volonté, il devrait faire comme Jésus qui a sorti les commençants du temple, pas par de longues négociations, mais avec force et rapidité. Le colonialisme est une affaire de monarchie occidentale judéo-chrétienne et de l’Église catholique qui l’a incitée et supportée de la pire des manières. Il devrait dénoncer cette partie de l’histoire dans laquelle l’Église catholique a joué un rôle prépondérant. Du même coup, Mary Simon devrait, au nom de la reine qu’elle représente, confirmer que le colonialisme fait par l’Angleterre a mené à un génocide culturel, et dans certains cas actuels, des peuples autochtones.

Daniel Larose

Blâmons l’institution

Heureusement que nos pourfendeurs de l’Église sont là pour corriger les discours d’excuses du pape. C’est l’institution qu’il faut blâmer et non les individus qui n’avaient d’autres responsabilités que celles d’appliquer les normes édictées en haut lieu.

Benoit Lauzière

Déception au Jardin Botanique

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

L’Expédition végétale et son capitaine, François Delarozière, au Jardin botanique de Montréal.

Récemment, on pouvait lire qu’une serre « volante » avait atterri à Montréal pour faire des expériences au Jardin botanique. Sur le site du Jardin botanique, on se réjouissait d’avoir été sélectionné pour ce projet. Samedi soir, alors qu’on cherchait comment occuper les dernières heures de la journée avec les enfants, on a décidé d’aller visiter cette serre, pensant que ce serait sans doute une visite éducative et impressionnante. Sur place, il ne faisait aucun doute que l’énorme structure de métal ne volait pas.

On a vite déchanté sur l’aspect scientifique de notre soirée. On avait plutôt affaire à un spectacle en continu ou une fausse équipe « entretenait » le vaisseau. Les membres de « l’équipage » assuraient aux visiteurs que l’engin pouvait voler à partir de l’énergie des plantes. Plusieurs y croyaient clairement…

À une époque où on distingue déjà mal le vrai du faux, s’il faut en plus que nos institutions hautement crédibles comme le Jardin botanique et Espace pour la vie nous donnent tantôt l’heure juste et jouent tantôt la fantaisie, comment ferons-nous pour savoir ? Je suis inquiète pour notre savoir collectif. Certains y voient un coup de maître, moi je ne vois qu’un coup de marketing qui frôle la supercherie.

Marie-Eve Hébert, Montréal

Lisez « Une mystérieuse serre éphémère au Jardin botanique »