Vous avez été nombreux à commenter le texte d’opinion d’Yves Baril* sur les forfaits tout-inclus. Voici un aperçu des courriels reçus.

Intelligents en vacances

Je suis tout à fait d’accord. Les forfaits croisière ont un peu moins la cote depuis la pandémie, parce que les gens se sont sentis en danger dans ces viviers à virus. Mais créer une ville flottante avançant au mazout et répandant ses égouts partout n’est pas particulièrement glorieux non plus. Un hôtel tout-inclus ne fait pas beaucoup mieux en pompant la nappe phréatique et en soutirant le plus possible à la population locale. Pourquoi voulons-nous tant nous retrouver en vacances dans des endroits où nous ne sommes plus responsables de rien et où les règles normalement dictées par le gros bon sens ne prévalent plus ? Posons-nous des questions, collectivement et individuellement. Nous pouvons aussi être intelligents en vacances.

Marie Andrée Boivin

Voyager localement

J’ai le goût de commencer par un « OK boomer »… Je suis comme vous, contre le gaspillage alimentaire, mais je me demande à quoi vous vous attendiez en allant là-bas. En vous y rendant, vous participez à alimenter ce système polluant. Et il ne faut pas se mentir, la réalité est que le gros de la pollution dans ces voyages provient des émissions de l’avion. Tant qu’à repenser le gaspillage dans les tout-inclus, pourquoi ne pas revoir au complet le modèle de nos vacances et faire en sorte de voyager plus localement, plus écologiquement ? Ça aura en plus un effet bénéfique pour notre économie locale.

Pacôme Allain

Honteuse et gênée

Je reviens d’un voyage tout-inclus et j’ai eu les mêmes réflexions que ce monsieur. Moi aussi, je me suis sentie honteuse et gênée devant les employés moins nantis. Il y a du réel gaspillage et mon hôtel était un haut de gamme avec touristes européens. Je ne connais pas la solution, mais on doit repenser le voyage.

France Michaud, Montréal

Le gaspillage en restauration

J’ai travaillé plus de 30 ans en restauration et je réalise que le gaspillage en a toujours fait partie. Il serait vraiment temps d’y voir. Il y a tellement de personnes qui ne mangent pas à leur faim.

Nicole Gibeault

Notions disparues

L’éducation, le civisme, le savoir-vivre… ces mots vous disent quelque chose ? Au lieu d’interdire certaines formules de vacances, commençons donc par remettre au goût du jour ces notions dont la disparition se fait fortement sentir bien au-delà des buffets tout-inclus.

Patrick Fiset

Une bonne leçon

Je suis totalement d’accord avec votre commentaire. J’ai effectué plusieurs voyages tout-inclus avant la pandémie et le gâchis était abominablement dégoûtant. Le même scénario se produit sur les croisières. Cinq ans avant la pandémie, je passais mes mois de retraite dans des pays où la nourriture vaut son pesant d’or jusqu’à présent. Les tout-inclus, c’est terminé. Je vous félicite pour votre article, si seulement cela pouvait service de leçons aux égoïstes de ce monde.

Alice Levy Knafo

Fini les buffets

Que de vérités dans cet article. Nous revenons d’un séjour d’une région du Québec et j’ai fait le même constat désolant. Des assiettes débordantes de nourriture qui ne sont finalement mangées qu’au quart pour aller en chercher une autre et faire de même. Et de plus, la formule buffet est reine ; celle où tous manipulent les mêmes ustensiles pour se servir. Nous savons que le virus circule toujours, que la septième vague est parmi nous, mais rien n’y fait. On se sert à qui mieux mieux sans le moindre souci d’hygiène. Non merci, c’est fini pour nous, les buffets à volonté. C’est dépassé et révoltant, tout ce gaspillage.

Jacinthe Benoit

Une formule à revoir

Le gaspillage dans les multiples buffets offerts aux voyageurs des tout-inclus est en effet troublant, pour ne pas dire indécent. La formule du buffet all you can eat ouvert à toute heure du jour et parfois de la nuit est à revoir. Pour ce qui est de choquer les clients si les hôtels adoptent cette approche, je pense que c’est une fausse excuse. Au contraire, je pense que beaucoup de clients sont prêts à ça. Il y a moyen d’offrir un grand choix de mets en quantité très suffisante tout en évitant le gaspillage. Cette façon de faire est aussi valable pour les buffets chez nous. Il y a quelques années (avant la pandémie), j’ai été choquée de voir les employés d’un restaurant de poulet offrant un comptoir à salade monstrueux remplir à ras bord les plats de service alors que les clients n’étaient pas si nombreux que ça et que le restaurant fermait dans moins de 90 minutes. À ma question « que faites-vous avec les restants ? », on m’a candidement répondu : « Ben, nous les jetons. »

Lucie Bélanger

*Lisez « Le forfait voyage tout-inclus doit changer »