La lettre de Louis Lévesque publiée samedi sur le troisième lien à Québec et d’autres grands projets n’a pas manqué de susciter les réactions de nos lecteurs. Voici un aperçu des courriels reçus.

Lisez la lettre de Louis Lévesque

Rigueur

Bravo, M. Lévesque. Vous insufflez dans ce débat (mais peut-on parler de « débat » ?) une rigueur qui manque cruellement. Vous soulignez à juste titre qu’avant de se lancer dans des projets mégalomanes, on devrait prioriser l’investissement pour l’entretien des infrastructures existantes.

Claire Minguy

Chapeau !

Chapeau au Comité des politiques publiques de l’Association des économistes québécois pour cet exposé clair et plein de gros bons sens. L’attachement de la Coalition avenir Québec (CAQ) à la proposition de troisième lien traduit bien le genre de programme qu’elle avait proposé à son premier mandat et le genre de leadership qu’elle applique par la suite : c’est une approche électorale et une application tenace qui relègue en arrière-plan l’objectivité et l’économie.

Normand Raymond

Comparaison honteuse

Des infrastructures sécuritaires pour les usagers et des budgets récurrents pour réparer et améliorer nos réseaux routiers existants, ponts et autres avant de dépenser ailleurs. Je roule au Vermont actuellement. La comparaison est honteuse avec le Québec.

Louis Rail

Analyse sensée

Ah, si seulement le gouvernement pouvait procéder (et consentait à procéder) à ce genre d’analyse simple, sensée et, à mon sens, incontournable en ce qui concerne les défis qui nous guettent au tournant. Je voterais pour Legault et son équipe dans un seul contexte : quatre autres années de pandémie qui les empêcheraient d’accumuler les gaffes, comme ce fameux troisième lien, mais comme ça n’arrivera pas, mon vote ira, je ne sais pas, moi, tiens, aux verts… pourquoi pas ?

Claude Paquin

Époque révolue

Le troisième lien est une des raisons pour lesquelles je ne voterai pas pour la CAQ en octobre. Par ce projet, François Bonnardel nous fait la démonstration qu’il est un ministre des Transports d’une époque révolue. Quant à notre premier ministre, les sondages lui enflent tellement la tête… au point de lui faire faire de l’aveuglement volontaire.

Jean Poisson, Granby

Deux verrues

C’est terrible comme nous sommes dans le champ à Québec avec nos deux projets majeurs que sont le troisième lien sous-fluvial et le tramway, qui ne régleront pas notre problème majeur que sont les bouchons de circulation à l’entonnoir des ponts. Ces deux projets totalisent environ 15 milliards de dollars qui seront empruntés et payés par les générations à venir. Ce seront nos deux verrues du style Stade olympique à Montréal, sans oublier celle du coût de la pandémie. Ce sont les gens de la Rive-Sud de Québec qui rêvent d’un troisième lien. Ce troisième lien pourrait tout simplement être un train reliant l’édifice Desjardins du centre-ville de Lévis sur la Rive-Sud à l’Université Laval sur la Rive-Nord où les usagers transféreront dans des bus électriques. Ce projet unique nous ferait épargner des milliards.

Guy Sirois, Québec

Principes inexistants chez la CAQ

Géniale votre analyse, merci d’exprimer si clairement ces principes qui semblent tout simplement inexistants pour le gouvernement actuel. Pourtant, les experts de la fonction publique sont bien au fait de ces principes, mais leurs messages passent difficilement, j’en sais quelque chose.

Brigitte St-Pierre

Voie ferrée

Je suis absolument en accord avec vous quant à l’idée d’utiliser la voie ferrée du pont de Québec pour y faire passer des trains de banlieue. Un pont qui a été construit d’abord et avant tout pour le transport ferroviaire. Quant au projet du tunnel, s’il faut en venir là, qu’on fasse comme celui sous la Manche. Un tunnel réservé au transport sur rail… train ou tramway.

Denis Vallières

Merci

Merci, M. Lévesque. C’est un rappel nécessaire des principes fondamentaux de gestion et de décisions de projets dans une société qui se dit moderne ! Le troisième lien est le projet le plus politique que le Québec ait connu depuis longtemps. Le tunnel, bitube ou autrement, est un monstre de béton indigne d’un gouvernement qui doit être responsable des changements climatiques. L’émission de gaz à effet de serre fera reculer le Québec de 10 ans. Le tunnel créera de la morosité chez chaque automobiliste qui devra s’engager dans ce tunnel, en devant vivre un séjour menaçant en période de congestion. Toutes les infrastructures deviennent saturées, et ce tunnel ne sera pas une partie de plaisir pendant des décennies. Je suis renversé que l’option d’un pont ne soit pas débattue et examinée. Québec fait tout pour enterrer dans un tunnel un problème qu’il ne veut pas affronter.

François Major, économiste spécialisé en transport